Quel meilleur divertissement durant un été à Anaheim que de voir Billy Idol en concert au House of Blues. Une salle en sueur absorbée par le moindre de ses gestes prouva qu'il n'a rien perdu de sa forme: les femmes sont en pâmoison tandis que les hommes chantent en choeur.
Sur scène, Idol exsude l'énergie et offre un grand spectacle. Ressemblant moins à un Punk (malgré le cuir et les grimaces) qu'à un personnage de Sugartown, il travaille la foule comme une strip-teaseuse aguichante.
De l'énergique "Dancing with Mysel" aux poings brandis de "Rebel Yell", la foule en redemanda "More More More". Il y eut certainement quelques moments forts durant cette soirées de passions refoulées. Une version acoustique de "White Wedding" se révéla poignante tandis que la reprise de "(Don't You) Forget About me" des Simple Minds fut excellente. Les classiques "Eyes without a Face", "Flesh For Fantasy (FLESH! FLESH! FLESH!)" et "Sweet Sixteen" surent tout aussi captiver le public. Hé, au moins il ne reprend pas Nirvana -il connaît son territoire. "Mony Mony" et les cris de l'auditoire "Come on everybody, get laid, get fucked ", loin de rester dans les annales de la poésie eurent au moins le mérite de montrer la connexion avec son public.
Si Billy Idol n'a rien perdu de son aura, il le doit cependant beaucoup à son groupe, à commencer par Mr Steve Stevens. Sa guitare fit de "To Be A Lover" un hymne rockabilly tandis qu'il laissa percer l'espagnol qui sommeille en lui pendant les quelques minutes de guitares flamenco qui introduisirent "Don't need a gun". Stevens est une icône rock, de sa chevelure à sa cigarette en passant par le pantalon de cuir et, Idol a de la chance de l'avoir. Alors qu'il pourrait en faire plus, il semble toujours humble comparé au chanteur.
Il y eut aussi un nouveau morceau "Walk the Monster". Mais c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Il sait -et nous savons- pourquoi nous étions là. Après tout il est Billy Fucking Idol.