Malgré la déception de leur dernier Munki Munki dont le son maintenant démodé n'a pu ressuciter la rage sonique de leurs 4 premiers opus, nous nous rendions avec une certaine impatience au concert de nos héros d'antan au Palace d'Hollywood, avec en mémoire leur prestation à Chicago, USA lors de la tournée Automatic et le concert à Marseille, France pour Honey's Dead.

Première remarque, le public faisait penser à une réunion d'anciens combattants de la Noisy Pop de la fin des années 80, par l'impression que tout le monde était venu à la recherche d'émotions sonores oubliées. Passée la torture du groupe d'ouverture dont par chance j'ai oublié le nom, les frères Reid firent leur entrée sur scène.
A ma plus grande surprise Jim & William semblent avoir découvert l'existence des coiffeurs et arboraient des chemises de couleurs, presque Haiwaiennes, tel des Beach Boys sur le retour. Comme à leur habitude ils ouvrirent les hostilités avec une chanson mordante, en l'occurrence Degenerate, un des rares morceaux convaincants de Munki. Puis s'enchaînèrent classiques comme April Skies, Head On, Reverence et extraits de leurs derniers albums dont Cracking Up. On ne peut d'ailleurs que les remercier de ne pas avoir emmené leur soeur avec eux, mais on regrettera l'absence Hope Sandoval et Perfume.
Contrastant avec l'apogée des larsens de la tournée Honey's Dead, The Jesus & Mary Chain offrirent des versions efficaces mais propres et carrées de leur répertoire. Et même si je regrettais leurs murs du son noisy et l'incisif de leur cocktail boites à rhytme-overdrive pèriode Automatic, je me régalais à l'écoute de leurs classiques, leur énergie ne les ayant pas quittés.

Bien loin de leurs concerts de 30mn dos au public, The Jesus & Mary Chain semblent avoir muri avec l'age, conclusion logique pour un groupe qui a réveillé le Rock de sa torpeur commateuse il y a une dizaine d'années.

  Fred Thom


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