Echoboy
Giraffe
Sans pour autant appartenir à la nouvelle vague new wave, le troisième CD d'Echoboy (Richard Warren) s'immerge dans une source de jouvence décidément très encombrée, nous ramenant 20 ans auparavant. Giraffe combine des mélodies sombres mais entraînantes à des guitares rock et des synthétiseurs hérités de New Order ; une démarche peu originale certes, mais une rupture de style bienvenue après les expérimentations post-psychédéliques de ses deux premiers opus. Tout comme Interpol, sa musique, fortement imprégnée d'influences assez évidentes, s'accompagne de nouveaux sons qui emballent le tout pour offrir une collection d'hymnes accrocheurs qui ne dépareilleraient pas sur la piste de danse de quelque boite obscure.
Les vocaux susurrés et émotionnels rappellent sans aucun doute Moby et selon votre tolérance pour le petit homme chauve, ils passeront comme une lettre à la poste ou seront insupportables. « Don't Destroy Me » pousse la ressemblance à l'extrême, renvoyant à ses derniers singles plutôt qu'aux riches orchestrations de Play.
A l'écoute de « Good on TV », on imaginerait presque Neil Tennant, tant le morceau rappelle les Pet Shop Boys et leurs obsessions très superficielles. « Wasted Spaces » est assez étrange par sa ressemblance avec Primal Scream. La batterie sur « Nearly All the Time » évoque le style tribal et épuré de Martin Atkins, fondateur de Pigface, mais aussi la pop danse industrielle de Pop Will Eat Itself. « Speed in Love » est baigné dans le trip-hop atmosphérique de Massive Attack.
Echoboy admet dans ses paroles qu'il n'a rien inventé « This is nothing new/it's all been done before » mais capture cependant l'essence d'une époque, avant que tout ne tourne à la caricature dans un electroclash rabâcheur. Imprégnées de sa personnalité et de son âme, ses chansons sont étoffées, évitant l'écueil de la simple imitation.
Laura Tiffany
Make Beats
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