Oasis
Heathen Chemistry
Après quelques productions pompeuses, les Anglais d'Oasis sont de retour avec un album léger et mélodieux dans la continuité de (What's The Story) Morning Glory?.
Comme toujours leur musique fortement influencée par les Beatles se situe à mi-chemin entre l'hommage et la copie pure et simple. Depuis (What's The Story) Morning Glory?, Oasis s'apprécie surtout comme un plaisir coupable, pour sa capacité à réanimer le rock et la pop des années 60 et 70, à l'instar d'un Lenny Kravitz.
Sur Heathen Chemistry, le groupe retrouve un talent mélodique qui les avait abandonnés sur leurs deux précédents opus. A quelques exceptions prés, l'album offre une collection solide de refrains indélébiles. La principale surprise de l'album est le passage réussi à l'écriture de Liam Gallagher qui offre le morceau le plus obsédant de l'album en ressuscitant John Lennon. Si les compositions des deux nouveaux membres du groupe sont bien moins convaincantes, on regrettera surtout la présence plus marquée de Noel Gallager derrière le micro, sa voix forcée nous y faisant d'autant plus regretter celle de son frère.
Les guitares saturées fluides et entraînantes d'« Hindu Times » et d'« Hung in a bad Place » qui s'approprie le riff de « No Fun » des Stooges, rappellent le meilleur de Definitely Maybe. Le nerveux « Better Man » se fait l'écho du T-Rex. « She is Love » et « Song Bird » lorgnent vers un folk rustique. « Force of Nature » basé sur la rythmique du « Nightclubbing » d'Iggy Pop et « Little by Little » sont sans aucun doute les passages les plus laborieux du disque tandis que la présence d'un l'instrumental était loin d'être indispensable. Les deux moments les plus magiques sont des ballades qui revisitent les Beatles et Lennon : « Stop Crying your Heart Out » non loin du fameux « Wonderwall » et surtout le venimeux « Born on a Different Cloud ».
Oasis n'a certes rien inventé avec Heathen Chemistry mais la formule y est.
Un instrumental se cache à la fin du CD.
Ed Dantes
Make Beats
Backstage Passes
Custom Socks
|