Avec : Jet Li, Bob Hoskins, Morgan Freeman, Kerry Condon
Scénario : Luc Besson
Durée : 1:43
Pays : France
Année : 2004
Site Officiel : Danny the dog
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Encore un produit formaté, sorti de l'usine Besson ? Tout juste ! A cela près que Danny The Dog, extrêmement produit, s'en sort un peu mieux que ses prédécesseurs.
Prenez une star internationale (Jet Li), le meilleur groupe de pop du moment (Massive Attack) et surtout le maître incontesté des arts martiaux, Yuen Wo Ping. Secouez et vous obtenez un film, certes confondant de naïveté et bourré de poncifs (la marque de fabrique de Besson, scénariste) mais soutenu par une mise en scène nerveuse et redoutable d'efficacité.
Le film remplit parfaitement les objectifs qu'il s'était assigné : frapper haut et fort ! Le générique de début n'est pas même achevé qu'un combat ahurissant éclate. Ponctué par des scènes ultra-violentes, le film alterne ces séquences choc avec des moments plus apaisés. Un contraste qui épouse la dualité constitutive du héros, un chien de combat, " dressé pour tuer " par un pygmalion opportuniste (Bob Hoskins) et qui découvre peu à peu la douceur domestique et l'amour. Ce récit d'apprentissage n'est d'ailleurs pas sans évoquer Nikita du même Besson.
Danny incarne l'innocence bafouée, mise à sac par des individus cupides et malveillants. Mais bientôt, le chien ronge sa laisse et découvre le secret de ses origines, grâce à une famille d'adoption. Le déconditionnement du héros est trop rapidement réglé pour remporter le morceau. Le public ciblé par ce type de production y trouvera son compte. Les autres reverront l'étonnant White Dog (Dressé pour Tuer) de Samuel Fuller, film politique dont le héros est un chien, dressé pour attaquer les hommes de couleur et qu'on tente de " déprogrammer ".