critique du film Les Sentiments DVDLes Sentiments Critique du film






Les Sentiments













        :: Les Sorties
     :: Sur les Ecrans
     :: Agenda Sorties
     :: Sorties DVD
     :: Guide Previews
     :: Archive Critiques

<-- AdButler 120x90 Code was here -->

Gratuit - Les nouvelles critiques par e-mail
 
Powered by YourMailinglistProvider


Les Sentiments
Réalisé par Noémie Lvovsky

Avec : Jean-Pierre Bacri, Nathalie Baye, Isabelle Carré, Melvil Poupaud
Scénario : Noémie Lvovsky Florence Seyvos
Durée : 1:34
Pays : France
Année : 2003
Le nouveau long-métrage de Noémie Lvovsky, malgré son titre, ne tend pas à disserter de long en large et en travers sur la nature même des sentiments, déclinant sous toute les coutures notre humanité. Loin de là. Les Sentiments est un film à l'entreprise beaucoup plus modeste.

Les sentiments en question concernent ceux de quatre personnages. Il y a tout d'abord Jacques (Jean-Pierre Bacri) et Carole (Nathalie Baye), couple de quinquagénaires, qui ont une vie plutôt heureuse. Lui est médecin, elle s'occupe de la maison et ils ont deux beaux enfants. Puis il y a Edith (Isabelle Carré) et François (Melvil Poupaud), cinquante ans à eux deux, fraîchement mariés, qui viennent emménager dans la maison voisine à celle de Jacques et Carole. La raison étant que François s'apprête à succéder Jacques. Au milieu de tout ça se lie une histoire d'amour entre Jacques et Edith.

On pourrait rajouter un cinquième personnage. Celui de la chorale. A plusieurs reprises durant le film, Noémie Lvovsky glisse ces sortes d'intermèdes dans lesquels une troupe de gens chantent afin d'incarner sous une autre forme la situation à laquelle le spectateur est confrontée. Ces séquences proposent un point de vue extérieur à l'histoire et montre par là même l'incapacité du spectateur à agir sur le cours de l'histoire qui lie ces quatre personnages. Apparaît alors une légère tension qui nous fait redouter le pire.

Pour autant le film de donne pas cette impression. Au contraire il s'affiche clairement comme une comédie. Nathalie Baye joue une mère excentrique, qui se déchaîne pour faire le ménage au son de la musique ; Jean-Pierre Bacri un médecin qui se barbouille d'encre sans le savoir car trop préoccuper à paraître bien face à Edith ; Melvil Poupaud également médecin mais plutôt stressé par ce nouvel emploi et enfin Isabelle Carré une jolie jeune fille insouciante qui rigole de tout à l'instar de son homologue. Noémie Lvovsky a la bonne idée de ne pas décrire ses personnages d'un point de vue sociologique, et c'est ainsi que tous sans exception, à un moment du film, arboreront des vêtements pour le moins colorés. De même les maisons respectives des deux couples affichent des couleurs chatoyantes voire presque criardes aux motifs originaux(et parfois placés à des endroits bien choisis). Mais plus qu'une simple décoration, ces couleurs expriment la joie de vivre commune (ils se retrouvent souvent ensemble pour des dîners), ce goût de la fête qu'ils portent tous en eux. L'irrévérence et la liberté de ton du film vont sûrement trouver leur point culminant dans deux séquences. L'une dans laquelle les fesses d'Edith observées par Jacques vont subitement prendre la forme d'un ballon dirigeable pour s'envoler vers le ciel et l'autre dans laquelle un dessin s'anime en une multitude de jeux érotiques imaginés par Jacques.

Film visuel donc mais également d'apparence car c'est bien de cela qu'il s'agit dans la film. A un moment du film une longue discussion est entamée par les quatre protagonistes sur le fait qu'il ne faut en aucun cas se fier aux apparences. Les gens gais sont en fait malheureux et vice-versa. Cette dialectique va également s'appliquer aux personnages. François paraît étrangement être le personnage le plus responsable de tous tandis que ceux de Jacques et de Carole révèlent plus de légèreté. Mais quand la mascarade est finie, que les rôles cachés sont enfin dévoilés, que la vitre se brise (au propre comme au figuré…) la comédie s'éclipse. Les yeux de Carole alors pétillants de gaieté et bonne humeur trouvent une tonalité bien plus triste, et les couleurs vives du salon deviennent plus sombres. C'est le cœur meurtri qu'elle tentera de comprendre pourquoi Jacques l'a trompé.

Les sentiments dont il est question dans le titre c'est peut-être cela justement. Ceux de Jacques. Que sont-ils devenus ? Comment ont-ils changé ? Ou alors les sentiments seraient cet éventail que les deux dernières scènes expriment si bien : l'une truculente, en flash-back, où Jacques raconte une histoire cochonne à Edith et l'autre douloureuse dans laquelle Jacques verse quelques larmes. Chez Lvovsky les êtres se réjouissent de la vie comme ils peuvent en souffrir.

  Julien Dufour





| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique |
| Rejoignez-Nous! | Chiffres-clés | Boutique | Mailing List | Charte |

Copyright ©1998-2006 LA PLUME NOIRE Tous droits réservés.

Les Sentiments DVD BO poster livre store
  AllPosters

Like Us On Facebook