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Off the Map
Réalisé par Campbell Scott

Avec : Joan Allen, Amy Brenneman, Valentina de Angelis, Sam Elliott
Scénario : Joan Ackermann
Titre Original : Off the Map
Durée : 1:48
Pays : USA
Année : 2003
Pour son second film derrière la caméra, Campbell Scott, plus connu pour ses rôles dans Singles (Cameron Crowe) ou dans La prisonnière espagnole (David Mamet), invite le spectateur dans un univers étrange où émotion rime avec poésie et rêve, dans tout ce que ces termes ont de plus naïf et de plus pur. Une profonde bouffée d'oxygène.

Off the map, c'est le Nouveau Mexique, cet état américain où les paysages évoquent désolation et étendues vides, à perte de vue. Difficile de trouver une maison isolée cachée derrière les cactus, pourtant si proche de la route et de la civilisation moderne. Off the map, c'est cette famille marginale aux choix de vie intemporels. Avec un revenu annuel de moins de 5000 dollars par an, les Groden ont choisi le repli. Pas d'eau courante, pas de téléphone ni d'électricité ; le retour au troc, à la chasse et à la cueillette pour subvenir à leurs besoins. Difficile pour l'inspecteur des impôts de les trouver dans ces conditions. Vous avez dit Rousseau ? Voltaire ? Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Hélas non.

Le père, Charley, souffre d'un mal aux causes inconnues : la dépression. Véritable madeleine laconique, cet homme détruit qui passe ses journées à boire de l'eau (parce qu'à force de pleurer, il n'y a plus de liquide en lui, sic), à dormir ou à disparaître, est pourtant bien entouré. Il y a d'abord sa femme, aimante, patiente et attentionnée (magistrale Joan Allen). Puis vient George, son meilleur ami, simplet mais si serviable.

Enfin : Bo, la fille, adolescente éveillée, débrouillarde, futée et parfois plus mature que les adultes (Valentina de Angelis, révélation à suivre de très près, crève littéralement l'écran). Sa voix off d'adulte accompagne le spectateur dans le récit de ses souvenirs, marqués par tous les détails qui participèrent à rendre sa vie si particulière. Si elle rêve de fuir cette vie d'exilés et de nourrir son insatiable curiosité en découvrant le monde, elle ne baisse pas pour autant les bras, et son énergie constitue un élément essentiel et indispensable à l'équilibre de la cellule familiale. Lorsque débarque William, inspecteur des impôts aussi déprimé que Charley, elle ne voit qu'un lien avec le monde extérieur. Un lien qui finira par s'enliser dans son monde à elle. William tombe amoureux, se met à peindre (il deviendra célèbre), en somme oublie ce pour quoi il était venu.

Contagieux ce petit bout de bonheur fragile ? Sans doute. Et si ce n'est au final pas du bonheur, cette petite vie sans plainte n'a rien à envier au tumulte des villes. Si bien que l'on adhère à ces choix de vie. Le spectateur prend la main tendue de ces personnages et se laisse aller, à l'instar de Bo plongeant ses pensées dans les tableaux de William, à rêver, à parcourir les paysages et à s'émerveiller des couleurs. Rythmées aux touches légères de pinceau du peintre, les teintes de la photographie chantent la nostalgie. Et lorsque l'accordéon récupéré à la décharge s'y met, on fait silence et on a presque envie de fermer les yeux. Que voit-on alors ? La courbe de l'horizon : là où le ciel épouse la mer ou le sable du désert dans un festival de couleurs.

  Moland Fengkov





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