Romanzo Criminale movie review DVD critique de Romanzo Criminale



 

 



Movietitle review

Romanzo Criminale

:. Réalisateur : Michele Placido
:. Acteurs : Kim Rossi Stuart, Anna Mouglalis
:. Scénario : Giancarlo de Cataldo & Stefano Rulli
:. Titre Original : Romanzo Criminale
:. Durée : 2:28
:. Année : 2006
:. Pays : Italie
:. Site Officiel : Romanzo Criminale


Adapté d'un livre de Giancarlo de Cataldo, Romanzo criminale se focalise sur une bande de criminels montés à Rome pour conquérir le marché de la drogue et de la prostitution pendant les années de plomb italiennes.

Il faut croire que la réelle ampleur romanesque du sujet, entre polar, biographie intime et contexte historique, a dépassé de trois têtes les talents de son metteur en scène, empêtré dans un décalque laborieux de plus grand (Scorcese et son Casino) ou plus habile que lui (P.T. Anderson et Boogie nights). Car Michele Placido n'a rien de mieux à offrir, dans une première partie, qu'une succession de climax un peu fatigants accumulant les sales trognes, les belles filles et les claques dans la gueule, au travers d'un empilement de plans à la longue focale qui passent d'une bouche à une main, avant de remonter vers un flingue sans jamais cadrer des situations. De la ville et de son territoire à conquérir, nous ne verrons rien, pas plus que des affects des personnages réduits à l'état de pantomimes grimaçantes. Rien d'autre ne semble exister que le souvenir fétichiste des figures cinématographiques du crime dans cette petite forme maniériste qui joue l'emballement, faute de pouvoir saisir le passage du temps.

Dans ce mariage raté de la petite et grande histoire, du subjectif et du politique, les inserts répétés de films d'archives tombent alors comme un cheveu sur la soupe, là où ils devraient donner de l'ampleur au propos. Tout finit alors par échouer dans cette mise en scène sous influence qui ne trouve jamais son rythme, terminant sa course dans une série de pauses à la Michael Mann, comme s'il fallait rattraper l'épuisante cavalcade des débuts. Laissé entre les mains d'un maigre artificier, le néo-polar montre ici sa limite lorsqu'il est confronté à une belle matière scénaristique qu'il épuise avant de la vider.


  Guillaume Orignac


    


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