TiresiaTiresia film : Critique






Tiresia













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Tiresia
Réalisé par Bertrand Bonello

Avec : Laurent Lucas, Clara Choveaux, Thiago Teles, Célia Catalifo
Scénario : Bertrand Bonello
Durée : 1:55
Pays : France
Année : 2003
Inspiré par la mythologie grecque, le dernier opus de Bertrand Bonello, auteur du remarqué Pornographe, met en scène Tiresia, un transsexuel brésilien, enlevé par un esthète à la recherche de la « rose parfaite ».

Séquestrée, la prostituée, privée de ses hormones, redevient peu à peu homme. Cette transformation intolérable pour Terranova, qui voit son idéal de beauté contrarié, le conduit à crever les yeux de Tiresia et à l'abandonner à demi-morte dans un sentier. Tiresia est alors recueillie par Anna, une jeune fille mutique, sauvage et innocente, incarnation de la bonté chrétienne. Tiresia, qui a perdu la vue, acquiert le don de prophétie. Bientôt, les gens se pressent pour écouter l'oracle. L'Eglise voit d'un mauvais œil ces pratiques et envoie le prêtre de la paroisse. Le père François a les traits de Terranova. Il défie Tiresia.

Le film de Bonello est une succession de chocs. Le premier tient au récit qui prend des directions inattendues. En effet, la première partie du film laisse penser que l'histoire va tourner autour de la relation complexe qui unit Tiresia à son geôlier. On se dit alors que le film de Bonello va marcher sur les traces de L'Obsédé (The Collector) de William Wyler. Il n'en est rien !

Aveugle, Tiresia se voit dotée du don de double vue. A partir de là, le film devient profondément mystique, empreint à la fois de mythologie grecque et de religion chrétienne. Cette partie est malheureusement la plus faible, en raison de ce salmigondis religieux. Anna va tout de même donner naissance au Christ, annonce Tiresia (sous acides ?). Le cinéma de Bonello n'a apparemment pas de limites, tout du moins ici, et n'est pas non plus Robert Bresson qui veut, le personnage d'Anna évoquant l'héroïne de Au Hasard Balthazar).

Le deuxième choc tient aux corps qui imposent leur singulière beauté. Mais Bonello ne peut s'empêcher de les filmer complaisamment. Les séquences nocturnes du bois de Boulogne sont empreintes d'une certaine fascination malsaine, au même titre que la scène de triolisme, répétée par deux fois et relevant du pur voyeurisme.

Pourquoi le réalisateur a-t-il cru nécessaire de tourner ces inutiles scènes de sexe, quand la simple nudité du corps de Tiresia suffit à créer le trouble ? Aussi, passé le choc de ces corps, que reste t-il du film de Bonello ? Pas grand-chose, à part un traitement assez réussi de la thématique de la dualité et l'excellente interprétation de Laurent Lucas, entouré de révélations féminines (Clara Choveaux, Célia Catalifo) à suivre de près.

  Sandrine Marques


     L'apollonide


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