Juste quand vous perdez espoir de voir un film qui vous toucherait sur le plan émotionnel, sans pour autant être mielleux ou mettant en scène des avocats, les italiens vous redonnent foi, ceux-la même qui nous avaient déjà touché avec Il Postino il y a quelques années.

Ainsi, Massimo Troisi et Roberto Benigni démontrent une parfaite maîtrise de compassion et d'humanité sur grand écran. Life is Beautiful, co-écrit et réalisé par Roberto Benigni, est un trésor unique. Ce film qui a injustement été critiqué pour oser l'humour sur les camps de concentration, décrit un camp qui n'a rien à voir avec celui d'un Schindler’s List.
Tout d'abord c'est une histoire d'amour. Dans la première partie du film, c'est l'amour entre un homme et une femme, epicé par de parcimonieuses doses d'humour. Dans la seconde moitié, c'est l'amour d'un homme pour sa famille. Le monde change si vite autour d'eux, que la famille se retrouve tout à coup dans un camp, sans y prendre garde. Benigni se met alors à créer un monde imaginaire, au milieu de l'horreur, afin de convaincre son fils que ce n'est qu'un jeu dont le prix récompensera toutes ces conditions difficiles.

Peu de films communiquent autant le dévouement et l'esprit. Le personnage de Benigni conquit la futilité et offre à son fils l'espoir à travers l'humour.

  Anji Milanovic