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Le Troisième Homme















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Le Troisième Homme
Réalisé par Carol Reed

Avec : Joseph Cotten, Orson Welles, Alida Valli, Trevor Howard
Durée : 1:33
Pays : GB/USA
Année : 1949
Basé sur : Roman
Considéré à juste titre comme un classique du 7ème art, Le Troisième Homme est un chef-d'œuvre visuel qui bénéficie d'une distribution flamboyante, d'un scénario intrigant au niveau émotionnel et historique et d'une musique qui vous hante tout au long du film.

Basé sur un roman de Graham Greene, Le Troisième Homme se déroule dans le Vienne de l'après-guerre, la ville découpée en zones alliées (anglaise, française, russe, etc.) portant les cicatrices de combats récents. Joseph Cotten interprète Holly Martins, un écrivain américain qui, venu rendre visite à son meilleur ami Harry Lime, découvre que ce dernier est mort à la suite d'un accident. Martins décide alors d'enquêter sur ce décès mystérieux et, au fur de rencontres, il sera happé dans un monde inquiétant où passions et trahisons viendront remettre en cause sa propre moralité.

L'histoire de Greene, célèbre romancier, joue habilement avec le contexte historique et la moralité. L'utilisation de la ville occupée par les alliés crée une constante notion de chaos. Au cœur du film on trouve le thème de la trahison que ce soit en amour, en amitié ou au niveau du code moral. Chaque personnage est montré d'une façon innocente pour mieux être ensuite détruit. Le Troisième Homme est sans pitié pour ses personnages, incarnant l'ultime représentation de l'antihéros. Le portrait peu flatteur du personnage principal pourrait être considéré comme une réaction face à l'intervention américaine pendant la seconde guerre mondiale, mais aussi symboliser le cinéma Hollywoodien.

Dans Le Troisième Homme, Vienne apparaît comme un personnage à part entière, une sorte de monstre blessé qui corrompt les humains mais préserve dignement sa beauté - son architecture. La ville en partie en ruines se prête parfaitement à un roman noir et surtout à la sublime photographie en noir et blanc de Robert Krasker. Chaque image joue habilement avec le contraste et les angles pour créer une notion de difformité et de beauté, Vienne servant ainsi de métaphore pour le personnage d'Harry Lime. L'approche esthétique est tellement poussée que chaque scène pourrait être disséquée en une collection de photos en noir et blanc. Robert Krasker photographie Vienne la nuit et en chasse les ombres et les formes à la manière d'un Brassaï arpentant Paris avec son appareil.

Les acteurs ont tous été méticuleusement choisis, pour leur visage révélant leurs émotions à travers le noir et blanc et pour leur talent. Joseph Cotten est parfait en Américain bravache qui perd lentement ses illusions. Alida Valli (la maîtresse de Lime) sait être vulnérable tout en ayant le glamour d'une couverture de magazine des années 50. L'interprétation d'Orson Welles est un régal dont émane fascination et répulsion. Le reste des acteurs, du major aux concierges en passant par le comte, est tout aussi croustillant.

D'un point de vue cinématographique, certaines séquences sont passées à la postérité, de la grande roue à la fameuse poursuite dans les égouts qui symbolisent le monde souterrain qui a main basse sur la ville. Le film détient aussi probablement l'entrée la plus magistrale du cinéma, celle d'Orson Welles. Un simple rayon de lumière, une musique et un sourire qui en dit long suffisent à vous donner un frisson. Sans oublier évidemment la fin avec son plan immobile « accidentellement long ».

La musique d'Anton Karas jouée sur une cithare paraîtra monotone à certains mais est indéniablement liée au film, contribuant à l'ambiance étrange et lugubre du tout.

Avec un ensemble d'éléments aussi forts - histoire, acteurs, photographie et musique - il était nécessaire de créer une osmose. On doit sans aucun doute le succès du film au réalisateur, Carol Reed, qui officie comme un chef d'orchestre. La vision que le cinéaste a de l'oeuvre, transparaît dans le choix des images, de la musique et des acteurs. Sans sa volonté d'être fidèle au scénario, chacun des éléments n'aurait peut-être pas été aussi méticuleusement contrôlé et le film aurait facilement pu devenir une démonstration de numéros d'acteurs ou un banal film noir.

Tel une bouteille de bon vin, Le Troisième Homme a su mûrir avec l'âge, se laissant d'autant mieux déguster.

  Fred Thom






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