Projet artistique combinant des talents aussi divers que le chanteur de Blur, un graphiste et Dan The Automator, Gorillaz s'avère un patchwork musical frais et inventif.
Chez Gorillaz, le visuel est aussi important que la musique, ses membres se cachant derrière des personnages de Bande Dessinée comme en témoigne la pochette du disque ou leur Web site.
Au niveau musical, le groupe laisse le champ libre à sa créativité, n'hésitant pas à mélanger les genres. Si l'armature de leur style repose sur une simple guitare acoustique et un rythme avenant tel "Re-Hash" et "5/4", le groupe y injecte ensuite des ingrédients dub, trip-hop, hip-hop, punk, psychédéliques et même latins.
Le single "Clint Eastwood", entre désinvolture mélodieuse et hip-hop, en est le parfait exemple. "Man Research", "Sound Check" et "Double Bass"arborent un mid-tempo lancinant. "Rock The House" rappelle Jazzmatajazz tandis que "19-2000" est étrange et entraînant. "Latin Simone" qui bénéficie de la présence d'Ibrahim Ferrer du Buena Vista Social Club, est sûrement l'un des morceaux les plus envoûtants. L'album se conclut avec le dub "Dracula" et "Left Hand Suzuki Method" avec sa grosse basse saturée.
Pour un projet en aparté, Gorillaz est une agréable bonne surprise.