critique de Alexandra
|
Dans ce faux film de guerre qui épouse le point de vue russe en général, celui de la vieille dame en particulier, présente à l'écran pratiquement du début à la fin, on ne verra jamais l'ennemi, on n'assistera à aucun combat. Ce serait faire fausse route que de chercher un sens politique à cette œuvre qui ne prend pas parti, bien au contraire. Si l'ennemi reste invisible, son absence ne jette aucune ombre menaçante sur le camp militaire. Sokourov rejette tout manichéisme facile et s'attache davantage à montrer un quotidien languide qui plonge les soldats dans une sorte de désœuvrement assez comparable à celui des civils croisés au marché. Les rencontres que fait Alexandra durant son séjour témoignent de cette mélancolie, mais aussi d'un élan de générosité, d'un sens de l'accueil qui célèbre une certaine idée positive de l'humanité. Une foi en l'homme que lui témoignent autant les soldats que les vieilles Tchétchènes avec qui elle se lie d'amitié. |
MAILING LIST
Recevez nos critiques par e-mail Gratuit & sans spam |