Le Scaphandre et le papillon movie review DVD critique de Le Scaphandre et le papillon



 

 



critique de Le Scaphandre et le papillon

Le Scaphandre et le papillon

:. Réalisateur : Julian Schnabel
:. Acteurs : Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner
:. Scénario : Ronald Harwood
:. Durée : 1:54
:. Année : 2007
:. Pays : France
:. Site Officiel : Le Scaphandre et le papillon


Le Scaphandre et le papillon possède toutes armes pour séduire en masse, et la critique et le jury d'un festival et le public. Sujet fort tiré d'une histoire vraie (gage d'authenticité selon les annonceurs), mise en scène riche en propositions, savant mélange de tons, alternant ambiances lacrymales et rires cyniques, et enfin, distribution irréprochable, Mathieu Amalric en tête (qui exprime un large panel d'émotions à travers son corps, son visage et surtout sa voix, off) entouré des ravissantes et non moins talentueuses Marie-Josée Croze, Anne Consigny, Olatz Lopez Garmendia.

Tiré du roman de Jean-Dominique Bauby, rédacteur en chef du magazine Elle, paralysé à vie, qu'il a dicté en clignant de son dernier oeil valide, le film fait immanquablement penser à Johnny got his gun de Dalton Trumbo, du moins dans sa première partie, en adoptant le point de vue du paralytique. D'ailleurs, on se demande si le film va se construire uniquement depuis la cellule qu'est devenu le corps de Jean-Do (le scaphandre) et si le spectateur ne verra à l'écran le monde qu'à travers l'interstice de cet œil unique. Heureusement, Julian Schnabel ne se lance pas dans le parti pris de la performance et très vite se démarque assez rapidement de son aîné Trumbo en multipliant les points de vue en sus de celui du personnage principal, en revenant à une narration et une mise en scène plus classiques. Et surtout, en retranscrivant à merveille l'humour quelque peu cynique de Jean-Do, évitant ainsi de cantonner le film à une pleurnicherie de plus sur le malheur de l'homme.

Sans doute l'une des principales forces du film qui le sauve du pathos écoeurant. Véritable leçon d'humanité et d'amour au sens noble du terme, celui pour son prochain, le film développe l'idée du sacerdoce que constitue le métier du personnel accompagnant le patient et les relations que tous ceux qui l'entourent parviennent à tisser avec lui. Poésie exprimée par l'imagination et la mémoire de Jean-Do, tout ce qu'il lui reste, le film offre des plans magnifiques, bien que parfois à la lisière de la dérive clipesque, et diversifie son propos en utilisant avec parcimonie les flashes-back.

Quant à la question de la création artistique qui semble habiter toute l'œuvre du réalisateur, par ailleurs peintre, elle s'efface derrière la présence des comédiens et la mission qu'il assigne à ses personnages : donner et recevoir de l'amour, (ré)apprendre à vivre.


  Moland Fengkov


     Before Night Falls

    


MAILING LIST
Recevez nos critiques par e-mail
Gratuit & sans spam
 
| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique | Rejoindre la Rédaction | Chiffres-clés | Charte | Questions |
Boutique | Work in Hollywood | Plume Noire in English [en Anglais] |

Like Us On Facebook