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Garden state













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Garden state
Réalisé par Zach Braff

Avec : Zach Braff, Natalie Portman, Ian Holm, Peter Sarsgaard
Scénario : Zach Braff
Titre Original : Garden state
Durée : 1:42
Pays : USA
Année : 2005
Site Officiel : Garden state
Ca commence comme une chronique désenchantée et déprimante pour s'embourber dans des poncifs mielleux et ostentatoires. Ca convulse entre deux stases aussi inconfortables et étouffantes l'une que l'autre. Ca pourrait se rapprocher du cinéma stérile voire passif de Alexander Payne mais non, ça vous surprend parfois en vous piégeant nonchalamment au détour d'une rue ou d'une scène poétique sinon d'une limpide naïveté. Voilà une œuvre singulière, ni totalement hypocrite ni foncièrement sincère, fardée en pamphlet générationnel mais au fond beaucoup plus mortifère et torturée que pourrait le laisser présager un catalogage expéditif.

Les férus de bonnes comédies cathodiques connaissent déjà la mine résignée de Zach Braff, héros du pétaradant Scrubs dans lequel il incarne un interne en chirurgie. Le voici se mettant en scène à la limite de l'autobiographie dans un film indépendant, succès surprise l'année dernière aux Etats-Unis. Il nous narre avec un humour désabusé le retour d'Andrew " Large " Largeman - acteur de seconde zone cantonné aux rôles d'adolescents retardés après une apparition remarquée à la télévision - dans la demeure familiale pour l'enterrement de sa mère. Les retrouvailles avec un territoire déserté depuis neuf ans vont donner lieu à de multiples rencontres notamment celle de Sam (Nathalie Portman plus égarée encore que dans Closer) une jeune femme excentrique dont il s'éprend aussitôt.

Si le cinéaste en herbe réussit à brosser un portrait de la jeunesse aussi intriguant c'est plus par sa bonhomie dépitée flottant à l'écran - tout le contraire de la jubilation harnachée au corps étriqué de Topher Grace, sévissant dans That 70's Show - que par des choix qui ne transcendent jamais les récents fleurons du genre de Requiem For A Dream à Punch-Drunk Love. Sa première partie surprend pourtant, engluée dans une atmosphère tour à tour délétère, prophylactique et déroutante.

Survient l'essoufflement, concomitant à un coup de foudre convenu. C'est que le long métrage est victime à l'instar de son héros du détail signifiant - ce verrou en plastique défectueux -, d'un morcellement létal. L'accumulation de saynètes (la recherche du cadeau d'adieu), de trouvailles brillantes ou sympathiques (les robinets de l'aéroport, la chemise caméléon, l'armure matinale, le cimetière pour animaux domestiques…) ou de gags atones couvre pudiquement le nœud gordien du récit : la béance.

En cela Zach Braff rejoint son féroce compatriote Todd Solondz pour distendre le temps et les mouvements, en faisant du trou (tanière, geôle ou mausolée) la figure récurrente, la tapisserie sur laquelle les êtres s'adossent et se fondent imperceptiblement, sans jamais s'y confronter réellement. Il faut la rencontre avec un couple de gardiens d'un gouffre en sursis - des originaux bien plus normaux que les autres protagonistes d'ailleurs - pour rappeler à notre héros sa dynamique oubliée : explorer sa propre cavité en s'agrippant au moindre fil apparent d'un univers phagocytaire. Une lente catharsis s'initie alors, rendue possible par l'arrêt des médicaments (maniérisme anesthésiant des premières minutes), et qui culminera avec l'aveu, au coin de l'âtre, d'un acte terrifiant. La quête est noble mais parasitée par un certain manque d'humilité (éclairages esthétisants, bande son tonitruante qui peine à instiller la rêverie - The Sins n'est pas Air -, symbolique appuyée de l'élément liquide…). Comme cette invention loufoque du scratch silencieux, la neurasthénie et la prévisibilité auraient-elles raison d'une banale et salutaire simplicité ? Ou pour reprendre les propos éculés de " Large " ne convient-il pas de s'accepter tels que nous sommes ? Il en va de même d'une création mineure mais attachante par son processus ambigu de condensation : chrysalide encore fragile, en attente d'émancipation et de reconnaissance.

  Frédéric Flament





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