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Marie-Jo et ses 2 amours













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Marie-Jo et ses 2 amours
Réalisé par Robert Guédiguian

Avec : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin,Gérard Meylan, Julie-Marie Parmentier
Durée : 2:04
Pays : France
Année : 2001
Marie-Jo (Ariane Ascaride), ambulancière, se partage entre deux hommes qu'elle aime d'un amour profond et sincère. Le couple qu'elle forme avec Daniel (Jean-Pierre Darroussin, parfait) est un modèle d'équilibre pourtant........elle ne peut pas vivre sans son amant (Gérard Meylan) avec lequel elle entretient une passion de plus en plus dévorante et qui la conduit à déserter le foyer conjugal....un temps.

Guédiguian filme les hésitations d'un personnage féminin irrésolu, appréhendé dans toute sa complexité et son mystère. Le réalisateur tend à évacuer toute psychologie de ses personnages, au profit de la description de sentiments aussi intenses et violents que retenus. En effet, la mise en scène élégante de Guédiguian surprend de délicatesse et de pudeur. Le cinéaste accumule les fondus enchaînés, de sorte que les plans semblent glisser les uns sur les autres, tout comme les journées de Marie-Jo se superposent, dans leur tranquille monotonie. Cependant, Marie-Jo souffre. Observatrice de sa vie plus qu'actrice, sa douleur et son incomplétude se manifestent au quotidien.

L'ouverture du film annonce et préfigure le final tragique : Marie-Jo, sourde aux appels de sa fille, s'entaille le poignet, se défendant bien par la suite d'avoir songé à mourir. Plus tard, la famille observe un jeune couple dans l'eau qui se chamaille et manque de peu de se noyer, avant de se réconcilier dans une étreinte passionnée. Marie-Jo est à l'image de ce couple et peine à se tenir la tête hors de l'eau pour, in fine, choisir l'engloutissement.

Guédiguian signe une tragédie aux accents truffaldiens. On pense immanquablement à Jules et Jim. Cette référence écrase quelque peu le propos du cinéaste, dont la dernière partie du film aurait gagné à être écourtée et moins outrageusement appuyée. Soulignons tout de même une interprétation sans faille des acteurs fétiches de Guédiguian, Jean-Pierre Daroussin en tête. Julie-Marie Parmentier, présente dans l'univers du cinéaste depuis son précédent opus, La Ville est Tranquille, est parfaite. Elle est le témoin de la passion destructrice qui ravage ses proches, se tenant résolument à l'extérieur. En ce sens, elle incarne la société et sa vision normative.

Cependant, l'amour qui lie Marie-Jo à ses deux hommes est rebelle à tout jugement. C'est la force et la beauté du film de Guédiguian, ce que l'on se doit de retenir, au-delà de ses facilités et de ses manques.

  Sandrine Marques

     Le Cinéma à Marseille




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