critique de Lumière silencieuse
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Nous sommes au Mexique, au sein d'une communauté parlant un dialecte entre néerlandais et allemand, repliée sur elle-même, vivant de ses propres règles, de ses propres dogmes, de sa propre vision du monde. Lorsque le père adultère avoue avoir renoué avec sa maîtresse, son épouse succombe presque instantanément de chagrin. Certainement la plus belle scène, la mort de la femme trahie au pied d'un arbre, sous une pluie diluvienne, se place au centre d'un film qui déroule à son rythme une esthétique de la torpeur, pour mieux surprendre par le brusque surgissement du surnaturel biblique. On ne racontera pas la fin, tant pis pour ceux qui cèderont à la tentation d'abandonner le film avant qu'il ne livre tous ses secrets, mais un seul constats demeure, même après deux heures à se contenter d'admirer la plastique du métrage. A quoi bon ? Malgré les quelques surprises que réserve le scénario, le film ne parvient pas à se déprendre de sa beauté formelle. Seul l'ennui demeure. Film à la structure cyclique, film de la rédemption et de la renaissance, Lumière silencieuse se clôt comme il a débuté, par un coucher de soleil. Un élégant et lent travelling vient embrasser le ciel que la nuit envahit en silence. Heureux celui qui a réussi à garder les yeux ouverts pour assister à ce coucher de soleil. |
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