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Le Dernier Samouraï













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Le Dernier Samouraï
Réalisé par Edward Zwick

Avec : Tom Cruise, Ken Watanabe, Billy Connolly, Tony Goldwyn
Scénario : Edward Zwick, John Logan
Titre Original : The Last Samurai
Durée : 2:24
Pays : USA
Année : 2003
Site Officiel : Le Dernier Samouraï
Nathan Algren (Tom Cruise), un officier de cavalerie alcoolique, est le « vilain américain » par excellence avec ses longs cheveux, sa barbe, ces images d'un massacre d'indiens qui le hantent et sa carrière vendue au fabricant d'armes Winchester et, par la même, à l'Amérique corporatiste. On n'avait pas vu un film à gros budget respirant un tel cynisme depuis longtemps. Sans aller jusqu'aux désormais incomparables Little Big Man et Le Soldat Bleu, on peut penser à Danse avec les loups. Le film de Kevin Costner, surévalué, portait toutefois en lui le désir de servir son auteur — Open Range , qui arrivera en 2004 en France, est en soi un bien meilleur western — et ressemblait un peu trop souvent à une célébration du talent de son réalisateur-interprète principal.

Aujourd'hui, et ce pour la première fois dans sa carrière, Tom Cruise sert un film et non l'inverse. Même dans Né un quatre juillet, il était autant héros que victime. Dans le film qui nous intéresse, il joue un tueur sans merci, un impérialiste arrogant dont la beauté glaciale n'a de bornes que sa vanité. Tout au long du film, ce glorieux guerrier moderne se verra humilié sans fin et à travers son personnage, Cruise parvient enfin à égratigner son image de golden boy.

Le Dernier Samuraï est un film hollywoodien de tradition qui nous fait retourner dans les années soixante, au temps où les films d'action avaient une âme et du panache malgré leur ton dramatique qui nous faisait parfois sourire. Si Edward Zwick a toujours démontré un talent indéniable au niveau visuel, son œuvre s'est toujours retrouvée embourbée par un certain goût pour la guimauve dans la gestion des relations entre les personnages (voir pour cela Légendes d'Automne). Ce nouvel essai est un film grand public dont le but est de vous toucher, de vous tirer des larmes en se voulant parfois trop « mignon ». Si vous acceptez malgré tout ces commandements hollywoodiens, ce qui est la moindre des choses lorsqu'on va voir un film avec Tom Cruise, vous verrez que ce film fonctionne quand même.

Le Dernier Samuraï est une histoire inachevée de rédemption et d'adaptation à une culture étrangère, mais reste un très bon film d'action. De la scène d'ouverture avec l'apparition des samurais fantomatiques établissant le mythe et rappellant Le Treizième Guerrier de John McTiernan à l'héroïque charge finale, le film distille un sens de la violence et de la gloire que nous n'avions pas vus depuis Braveheart. Les scènes de batailles sont précises et grandioses. Elles nous plongent parfois au cœur de l'action suscitant de véritables montées d'adrénaline, mais sont aussi l'occasion de grands panoramiques lents qui en renforcent l'aspect lyrique.

En l'occurrence, et à l'instar de Terminator 3 et de Matrix Reloaded, Le Dernier Samuraï est un film d'action où tradition et modernité s'affrontent et dans lequel l'évolution est aussi un instrument de la cupidité. Avec ce film, Edward Zwick a peut-être gagné involontairement ses galons de grand réalisateur de film d'action. C'est tout à fait évident dans la scène où les ninjas attaquent le village de nuit. Elle contient la même intensité dans la précipitation que transcrivait la dernière scène de Christian Slater dans le sous-estimé Windtalkers de John Woo.

Evidemment, Le Dernier Samuraï n'explore pas de terrain inconnu. Richard Chamberlain avait déjà suivi un chemin similaire, quoique moins sanglant dans Shogun et Zwick se contente de rendre hommage aux maîtres du film de samurai. Les mauvaises langues s'empresseront de claironner qu'on est loin d'un Kurosawa, mais Zwick n'en a jamais la prétention. Son film est l'hommage d'un homme respectueux et amoureux des vieux films de samurai qui a trouvé un moyen académique de faire connaître ce genre au grand public. Un peu comme l'a fait Tarantino dans Kill Bill avec un peu plus d'avance et de pointure.

Qui plus est, l'hommage est très bien réalisé, ne trahit pas la véracité historique et bénéficie de l'investissement de ses interprètes. Tom Cruise en fait parfois trop avec son rire d'ivrogne du début et ses hurlements de douleur dans la nuit, mais sa prestation demeure sobre et se marie parfaitement à celle de Ken Watanabe qui joue le menaçant Katsumoto, le samurai qui donne son titre au film. Cruise est présent, mais sait rester discret car il sait qu'il n'est pas l'attraction du film, mais un moyen d'introduire le spectateur dans cet univers et cette époque. C'est ici que réside le plus grand succès du film.

  Fred Thom
  Traduit de l'anglais par Julien Duplan





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