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The Cult
The House Of Blues, Los Angeles, CA08/16/99
Seulement quelques mois aprés leur boeuf improvisé sur la scène du Viper Room de Los Angeles, THE CULT firent un retour en force lors du premier des sept concerts complets au House Of Blues sur Sunset Blvd.
Malheureusement ce qui devait s'avérer une célébration ne pouvait commencer d'une pire manière. Je parle, bien sûr, du groupe d'ouverture LOCAL H, où H signifie probablement hémorroïdes vu l'extrême souffrance qu'ils nous infligèrent. Avec leurs accords de hardos et leur look pseudo-Punk, ils feraient certes peur aux caissières de Leclerc et combleraient tous les petits Beavis & Butthead en puissance, mais dans les autres cas vous ne pourrez échapper au sentiment de pathétique qu'ils inspirent. Alors que le bassiste punky passa la plupart du concert à lever les bras (il faut dire qu'il n'était pas trés occupé), le guitariste tenta de surpasser Jean Claude Van Damme dans l'exercice du grand écart. Quant aux chansons, vous ne pouviez qu'être frappé par leur originalité puisque ils sont capables de faire trois chansons avec le même riff par ailleurs volé à des classiques Métal (Iggy Pop, THE CULT,..). Même si ils essaient à grands efforts d'être AC/DC, la panne de jus en est d'autant plus flagrante.
Enfin arriva THE CULT avec ses trois membres originels plus un guitariste et l'ancien bassiste de Porno For Pyros Martyn LeNoble. Le groupe enchaîna avec plaisir ses classiques les uns aprés les autres avec leur touche électrique, plaisir partagé par le public. En débutant avec "Lil Devil" et terminant avec "Love Removal Machine", ils démotrèrent clairement que dans leur âme ils sont un groupe de Hard Rock, bien que leurs albums soient passés de Batcave, Gothique, à Métal, Hard FM et Pop avec un flirt électronique. Mais au-delà des étiquettes, ils sont tout simplement un groupe de Rock injectant une grosse dose de Rock sauvage comme dans un bon vieux concert d'Iggy Pop. Et alors que la plupart des groupes Rock du moment sont incarnés par des bébés, THE CULT apparaît tout à
coup comme l'un des derniers purs groupes de Rock capable de sauver une espèce de musique en voie de disparition. En plus d'aimer leur musique, Ian Astbury et Billy Duffy y croient, une différence cruciale qui ajoute à notre plaisir. Aucun plan marketing ou opportunisme à la Puff Daddy ne s'y cachent.
Alors qu'Astbury, tel un serpent narga et empoisonna la foule avec sa voix profonde, Duffy tronçonna avec ses riffs puissants de telle manière que personne ne pû rester indifferent à leur musique. Le tout supporté par une grosse basse et une batterie martelée qui renforcèrent la force de leur son. Le chanteur déchaîné donna tout ce qu'il avait, tout comme le public (en oubliant les habituels débiles profonds qui n'étaient venus que pour chercher des problèmes). Astbury a un charisme certain et le groupe connecta de suite avec les spectateurs. Difficile de croire qu'ils avaient été absents pendant 5 ans.
Au contraire de ce que les fans de Hard Rock pourraient croire les meilleurs moments furent un "She Sells Sanctuary" chargé d'adrénaline, un puissant "Wild Flower" et un hypnotique "Rain". Le concert fut en fait centré sur Sonic Temple and Electric (les albums aux sons plus américains) et leur best of
High Octane Cult, plus trois extraits de Love, ignorant malheureusement les 2 derniers albums sousestimés The Cult et Ceremony ainsi que leurs premières années comme CULT et DEATH CULT. Alors que certains albums puissent sonner démoder, toutes les versions live furent saturées, ce qui créa une certaine osmose entre les chansons des différentes périodes et une rage omni-présente. Sur les morceaux plus lents comme "Revolution" le groupe garda sa force, là où d'autres auraient sombrés dans un "On allume les briquets et on chante en coeur". Les autres morceaux inclurent "Fire Woman", "Edie", "Sweet Soul Sister", "The Witch", "Revolution", "Beauty on the Streets", alors que des chansons comme "Coming Down", "Dreamtime", "Spiritwalker" et d'autres manquèrent à l'appel. Ceci est d'autant plus dommage qu'elles représentent un autre son du groupe qui aurait pû servir de pause entre les passages plus Métal. Et c'est le seul reproche que l'on puisse leur faire, qu'ils n'aient pas couverts l'ensemble de leur répertoire, ainsi que les proclamations d'Astbury comme étant le meilleur groupe depuis les DOORS. Mais est-ce vraiment important?
La chance de voir THE CULT de retour sur scène dans une petite salle aussi fameuse que le House Of Blues est un évènement à ne rater sous aucun pretexte. Et pour ceux qui comme moi en doutaient, cela donne l'espoir que le Rock n'est pas encore mort, au moins tant qu'il sera authentique et sauvage.
Fred Thom
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