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Mais creusons un peu plus l'univers de ce groupe venant de l'underground parisien (ils ont enregistré tout leur album dans la cave du Triptyque). Et là, affubler d'une croix un disque qui a été enregistré sous un triptyque, ça ne s'invente pas et c'est même un peu louche. Explorons l'univers de ces deux apôtres du dance-floor. Justice ferait pâlir nos petits amis de la French Touch, reléguant Daft Punk au rang d'enfants de chœur. Tout est parfaitement étudié pour nous aveugler et pour faire grossir les rangs des adeptes de l'électro décomplexé : l'introduction péplum comme un pied de nez aux Romains de l'italo Disco dans 'Genesis', les enfants qui invitent à la danse de façon innocente dans 'D.A.N.C.E' (accompagné d'un magnifique clip), un peu d'amour sulfureux avec 'Valentine' et un peu de 'Stress' pour montrer qui sont les maîtres. Une petite évocation de Nazareth ne changera donc plus grand-chose à la fin de l'épopée. Bref, une réussite à tout point de vue, une cohérence à toute épreuve, un déchaînement de beats salvateurs et novateurs, un univers fabriqué sur mesure, un décorum pare-balle. Il y a 2.000 ans, ils n'avaient pas fait mieux avec leur best seller. Même Kanye s'est retrouvé à l'Ouest quand il s'est fait souffler le prix de la meilleure vidéo par nos missionnaires (l'excellent remix de 'Never Be Alone' de Simian qui a l'immense classe de ne pas être sur l'album ). Rejoignons donc les rangs de cette secte incroyable. De toute façon, pensiez-vous vraiment y échapper cet été (merci Pedro Winter). |
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