Succédant à leurs précédentes escapades funk et pop, Come With Us marque le retour des Chemical Brothers à la techno pure et dure de leur début dans laquelle perce toutefois l'influence d'autres membres incontournables de la scène électronique. En résulte un album personnel mais touche-à-tout duquel émergent comme d'habitude des classiques du genre.
Come With Us est une sorte d'album « deux-en-un » qui alterne entre les big beats habituels du duo et les sonorités emblématiques de Primal Scream et d'autres artistes en vogue.
La chimie des Chemical Brothers est évidente sur de nombreux morceaux. A commencer par l'imparable « It Began In Afrika » qui rappelle que l'Afrique est le berceau du rythme à grand renfort de percussions et boucles entêtantes. « Come With Us » fait monter la pression jusqu'à l'entrée des implacables big beats sur un format classique qui a fait ses preuves. Sur « Hoops » they did again tandis que le funky « Galaxy Bounce » rappelle Dig Your Own Hole.
Le reste du disque résonne d'autres influences. « Denmark » semble montrer que lorsqu'il fait froid on préfère rester dans la House. « Star Guitar » lorgne vers la formule « House+Guitare » des français de Rinôçérôse alors que « My Elastic Eye » est l'enfant étrange d'Aphex Twin et de Mirwais. L'album prend ensuite un tournant très Primal Scream. A commencer par « The State We're In » où Beth Orthon chante à la manière détachée de Bobby Gillepsie sur un instrumental psychédélique proche de « Higher Than The Sun ». Si les deux derniers morceaux sentent tout autant le patchouli, on tombe sous le joug de l'hypnotique Acid Test pris par Richard Ashcroft.
Come With Us est une invitation au voyage, un voyage en terres électroniques connues le long d'une route que l'on connaît par cœur mais que l'on a toujours plaisir à emprunter.