Blade II
Réalisé par Guillermo del Toro
Avec : Wesley Snipes, Leonor Varela, Kris Kristofferson, Ron Perlman
Durée : 1:50
Pays : USA
Année : 2002
Web : Site Officiel
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Film d'action ultra-violent et gothique, Blade II se révèle étonnement plus proche de la mythologie cinématographique du vampire que son prédécesseur.
Wesley Snipes est donc de retour sous les traits de Blade, le pourfendeur de vampires, qui cette fois-ci fait alliance avec ses anciens ennemis afin d'annihiler une nouvelle race bien plus dangereuse de prédateurs. Si le scénario d'un tel film ne devrait pas procurer trop de frictions intellectuelles aux spectateurs adeptes de combats sanglants, poursuites et retournements de situation, la réalisation est quant à elle moins simpliste qu'elle n'y parait.
Le réalisateur espagnol Guillermo del Toro (Devil's Backbone, Chronos) semble avoir totalement assimilé le mythe du vampire au cinéma. Délaissant les glorieux gratte-ciel américains du premier épisode, le film s'aventure dans les rues sombres et gothiques d'Europe de l'Est, affichant un retour aux racines du vampirisme. Plus important, la nouvelle race de vampires est calquée sur la morphologie de Nosferatu. Del Toro rend donc hommage au Nosferatu de Murnau et à celui de Herzog. A travers la supériorité de ces nouveaux vampires, il offre une métaphore discrète sur la supériorité de ces deux films par rapport à tous les Dracula aux dents longues qui suivirent les pas de Bela Lugosi. Les références de certains plans au Nosferatu d'Herzog ne font que confirmer cet hommage sous-jacent.
Pour le reste, le film n'est rien d'autre qu'un Aliens chez les vampires, mené tambour battant par une réalisation efficace et sans concession, qui assume sa raison d'exister -sa violence et son gore- jusqu'au bout.
Wesley Snipes est comme toujours à l'aise lorsqu'il est question de prouesses physiques. Kris Kristofferson reprend aussi du service, mais commence à être un peu trop usé pour ce genre de rôles, tandis que Leonor Varela vient apporter une certaine dose de charme auquel notre héros est plus ou moins sensible, créant une certaine ambiguïté quant à ses penchants.
Un film à réserver aux assoiffés d'hémoglobine.
Fred Thom
Le Labyrinthe de Pan
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