StigmataStigmata Critique du film






Stigmata













        :: Les Sorties
     :: Sur les Ecrans
     :: Agenda Sorties
     :: Sorties DVD
     :: Guide Previews
     :: Archive Critiques

<-- AdButler 120x90 Code was here -->

Gratuit - Les nouvelles critiques par e-mail
 
Powered by YourMailinglistProvider


Stigmata
Réalisé par Rupert Wainwright

"It will scare the hell into you" prétend la bande annonce de Stigmata, le nouveau film avec Patricia Arquette et Gabriel Byrne. Qui aurait cru que l'on pouvait attraper des stigmates comme on attraperait un rhume? Patricia Arquette est une coiffeuse punk rock athée de Pittsburg qui aprés avoir reçu paquet de sa mère, en voyage au Brésil, présente les premiers symptomes de stigmatisation. Le paquet contient le rosaire d'un prètre décédé et présume ainsi que les stigmates sont bel et bien contagieux comme la grippe.

Patricia prend un bain et se retrouve avec des trous dans ses poignets alors qu'une force mystérieuse la tire sous l'eau. Les médecins la croient suicidaire, mais pas assez suicidaire pour la garder en traitement. On peut supposer que le scénario fait de Patricia une athée pour faire gober aux spectateurs comme vous et moi cette histoire nébuleuse. Plus tard vous retrouvez Patricia dans un train fou où elle se retrouve fouettée dans le dos par une force mystérieuse, le tout sous l'oeil agard d'un prètre et de bonnes soeurs qui évidemment reconnaîtront l'effet stigmate.

Un detective du Vatican, Gabriel Bryne (le Maigret du Vatican) doit découvrir si le phénomène est réel ou fraude. Byrne rentre juste du village Belo Canto, Brésil (la même ville que la mère d'Arquette visitait) où il a vu une statue de la vierge qui pleure du sang. Homme dévoué à Dieu, il utilise toutefois la science pour répondre à ses propres questions.

Mais déjà, quant à la prémisse même du film, le fait que la stigmatisée semble possédée par le démon est un premier indice que rien ne sera probable dans ce film. Au lieu, d'être remplie par l'amour de Jesus Christ, elle est possédée par quelqu'un d'assez malin pour lui faire percer des trous dans des capots de voitures devant des boites de nuit. Elle tente de séduire Gabriel Byrne tout en parlant aramic. C'en est assez pour faire de tous les spectateurs des athées.

Même en ayant un faible pour les conspirations, celle-ci est ridicule. Les carences de logique et la liberté excessive prise par le scénariste rendent cette histoire plus absurde que choquante ou effrayante. La conspiration qui suivra est d'autant plus improbable, le Vatican voulant cacher les manuscrits de St Thomas de ses fidèles. Mais ne vous en faites pas: Arquette se mettra à le réciter, dévoilant ainsi des années d'aveuglement.

Le cinéaste a tenté d'ajouter une touche de crédibilité avec un message annonçant que le Vatican ne reconnaît toujours pas les manuscripts de St Thomas, histoire de vous faire réaliser que c'est peut-être la vérité, sans toutefois apporter le moindre argument. Si le film réussit sur un point, c'est bien à montrer que le Vatican a tous les droits de se défendre d'hallucinés qui l'attaquent avec toutes sortes de théories.

Quant au jeu des acteurs, Gabriel Byrne s'ennuie alors que Patricia Arquette est presque trop mignonette pour être convaincante. Jonathan Price est loin d'être efrayant en évêque inquiétant (John Malkovich aurait été un meilleur choix). Rade Seberdzija interprète quant à lui un prètre excommunié qui continue ses recherches sur les manuscripts de St Thomas.

Le film est tourné dans le style graineux d'un clip vidéo dont Billy Corgan (SMASHING PUMPKINS) fournit la musique. Les couleurs sont délavées et le contraste presque saturé, comme un hybride de Seven, The Crow et la série Millenium (qui est aussi à propos de conspirations religieuses!!). Le visuel est trés stylisé et gothique. Et ces images s'accorderaient parfaitement avec la musique de Billy Corgan dans un clip vidéo. Malheureusement, dans un film ça ne marche pas. Alors que les scènes présumées effrayantes ne le sont en rien, la musique de Corgan les rend d'autant plus inefficaces. Sa musique leurs donne un air branché au lieu de créer un atmosphère oppressant. Et c'est une faute d'autant plus majeure pour un genre où la musique est un des ingrédients principaux de la peur. Bien sûr, Sinead O’Connor, l'ennemie du Pape, y pousse la chansonnette alors que CHUMBAWAMBA fait preuve d'autant de talent à raper sur le Je vous Salue Marie.

Enfin, n'oublions pas la campagne marketing insidieuse qui vous fait croire à un genre d'Exorciste avec de gros frissons pour attirer les foules (profitant du succés du Sixth Sens et du Projet Blair Witch), alors que c'est tout le contraire. En plus de n'être en aucun cas démoniaque, l'explication de ces stigmates est complètement débile et improbable. Même Mitch Hasselhof de Baywatch Nights rougirait d'une telle fin.

Fuyez ce film comme vous fuiriez le diable.

  Anji Milanovic




| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique |
| Rejoignez-Nous! | Chiffres-clés | Boutique | Mailing List | Charte |

Copyright ©1998-2006 LA PLUME NOIRE Tous droits réservés.


Like Us On Facebook