Si vous montez dans cette Machine à explorer le temps, vous risquez de vous retrouver un an en arrière sur La Planète des Singes, tant les deux films sont similaires dans leur traitement et dans le divertissement modeste qu'ils offrent. Ce qui sauve cependant cette nouvelle adaptation du roman de H.G Wells est que le film ne prétend jamais être autre chose autre qu'une bonne vieille série B.
Guy Pearce incarne Alexander Hartdegen, un scientifique coincé qui, après le décès de l'amour de sa vie, décide de construire une machine à voyager dans le temps afin de changer le passé. Après une tentative avortée, il avance jusqu'au 90ème siècle et se retrouve dans un monde primitif où les humains sont la proie de mutants souterrains albinos.
Le réalisateur Simon Wells s'attaque au roman de son arrière grand-père dans cette nouvelle adaptation cinématographique. Si le film bénéfice du progrès technologique en terme d'effets spéciaux, cette version peu inventive n'a pas le charme rétro de la première version. Ainsi, malgré les airs menaçants des créatures souterraines, les bons vieux masques en caoutchouc du film des années 60 font cruellement défaut.
Le film, jamais captivant, se regarde comme une série B, ce qu'il est. Il y a peu de moments spectaculaires, mais les décors de New York et le voyage dans le futur sont toutefois assez impressionnants. Certains se plaindront probablement du manque de logique de l'histoire, mais vu le genre auquel le film appartient et son absence de prétentions scientifiques, ces défauts ne devraient pas être pris en considération. Ce qui est plus troublant est la similitude entre La Planète des Singes de Tim Burton et le film de Simon Wells. Il devient soudainement clair que La Planète des Singes emprunte fortement des éléments du roman de H.G. Wells tandis que la deuxième moitié de La machine à explorer le temps ressemble curieusement à la deuxième moitié de La Planète des Singes.
Dans son premier grand rôle à la tête d'une grosse production, Guy Pearce est tout aussi convaincant dans la peau d'un homme coincé (souvenez-vous de L.A. Confidential) que dans celle d'un héros. La seule chose difficile à avaler est qu'un homme aussi peu social puisse devenir un genre d'Indiana Jones après s'être assis dans la machine. Un peu comme si derrière le patron de votre service informatique se cachait l'âme d'un Superman.
L'avancée technologique et cinématographique justifiait-elle une nouvelle adaptation de La machine à explorer le temps ? La réponse est non. Faut-il s'attendre à de prochains remakes de La Guerre des Mondes et Planète Interdite ? Vous pouvez compter là-dessus.