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Henri Verneuil













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Henri Verneuil
Introduction

Un dossier de Laurent Ziliani

A l'occasion du décès de Henri Verneuil, 81 ans, le 11 janvier dernier, Plume Noire revient sur la carrière d'un cinéaste populaire majeur, champion du box-office, et qui aura dirigé en quarante ans de carrière Belmondo, Gabin, Fernandel et Anthony Quinn.

Henri Verneuil est mort, laissant derrière lui une œuvre unique qui appartient au patrimoine du cinéma populaire français.

Il était arrivé à Marseille en 1924, à l'âge de 4 ans. Soixante plus tard, Henri Verneuil racontera son enfance et ses difficultés d'intégration dans un livre remarquable, Mayrig, dont il fera une adaptation cinématographique en 1991.

Henri Verneuil, ou plutôt devrait-on dire Achod Malakian, puisqu'il s'agit là de son vrai nom, a donc grandi à Marseille, aimé par les siens, son père et ses « trois mères », comme il l'écrira lui-même.

Il entre à l'Ecole Nationale d'Arts et Métiers d'Aix-en-Provence en 1942. C'est une école d'ingénieurs en mécanique pour laquelle il n'a aucun penchant. Après l'obtention de son diplôme, il trouve un travail de journaliste, puis devient rédacteur en chef d'une revue.

Il se lance bientôt dans le cinéma, son désir depuis des années. La première rencontre capitale de sa vie, c'est Fernandel. L'acteur marseillais, qui jouit déjà d'une renommée considérable, et dont la filmographie est impressionnante, accepte de jouer dans un court-métrage que le jeune Achod tourne dans les environs de Marseille.

C'est le début d'une collaboration fructueuse et la naissance d'un cinéaste.

Généralement, on n'ignore pas qu'au cours de sa longue carrière, Verneuil a mis en scène Fernandel, Gabin, Delon, Ventura, Belmondo et Michel Audiard. On sait peut-être moins qu'en quarante ans, il a aussi dirigé Arletty, Bernard Blier, Charles Boyer, Charles Bronson, Yul Brynner, Patrick Dewaere, Yves Montand, Michèle Morgan, Anthony Quinn, Omar Sharif, qu'il a travaillé avec les scénaristes Barjavel, Robert Merle, Pagnol, Gilles Perrault, Albert Simonin, Charles Spaak, que ses compositeurs furent Delerue, Maurice Jarre, Joseph Kosma, Michel Magne, Morricone, Nino Rota… Parmi ses assistants, on trouve Costa-Gavras ou Claude Pinoteau... La liste est très impressionnante mais point exhaustive. Parmi les grandes figures du cinéma français, il n'y a guère que Bourvil qu'il n'ait pas dirigé, puisque même Louis de Funès apparaît dans un petit rôle dans l'un de ses films. Ainsi qu'on peut le voir, Verneuil est à mi-distance entre deux générations d'acteurs, celle de Fernandel et Gabin et celle de Belmondo. Il a su travailler avec les uns et avec les autres avec un succès égal.

Certes donc, Henri Verneuil savait s'entourer des plus grands, et souvent en tirer le meilleur. Cependant, il participait fréquemment à l'écriture et à l'adaptation de ses scénarios, et sa mise en scène soignée a toujours révélé sa maîtrise incontestable du langage cinématographique. Les mouvements de caméra sont par moments conventionnels, souvent discrets mais toujours au service du récit. Respectueux des délais de tournage, sachant tirer le meilleur des gros budgets qui lui ont été accordés, Verneuil a presque systématiquement rencontré le succès public, faute d'obtenir l'adhésion des critiques.

Le cinéma de Verneuil peut être grossièrement divisé en trois périodes.

::: Intro
1. L'époque Fernandel
2. Des personnages sans importance
3. Le plus américain des réalisateurs français
::: Conclusion






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