Mettant le cap sur leur grande heure de gloire, les Ecossais de Simple Minds offrirent un concert bien huilé et généreux, menés par leur charismatique tête de proue, Jim Kerr.
Le groupe embarqué dans la promotion de leur dernier opus, le solide Cry, eut la bonne idée de puiser la majorité de son répertoire live dans ses deux meilleurs albums, New Gold Dream et Sparkle in the Rain, plutôt que d'opter pour une facile collection de singles qui aurait débuté avec « Don't You ».
Sous la houlette du duo de base - le chanteur Jim Kerr et le guitariste Charlie Burchill - et bénéficiant de l'appui de leur fidèle batteur Mel Gaynor, Simple Minds alternèrent entre les sonorités des années 80, le rock et les musiques électroniques modernes dans un show très varié. Jim Kerr dont la voix fut plus suave que jamais, sut partager son plaisir avec le public. Charlie Burchill égraina ses riffs nerveux supporté par la frappe précise de Mel Gaynor. Le clavier fournit discrètement vieux sons synthétiques et texture électronique tandis que le bassiste sut montrer son muscle.
Le classique « New Gold Dream » ouvrit les hostilités et fut suivit par d'autres grands moments new wave : un joyeux « Promised You A Miracle », un puissant « Waterfront », un sexy « Someone, Somewhere in Summertime », un calme « Big Sleep », un somptueux « Love Song » ainsi que « Glittering Prize » et l'instrumental « Theme for Great Cities ». Il n'y eut par contre que peu d'arrêts dans les années 90, hormis pour un convaincant « See the Light » et un fiévreux « She's a River », oubliant hélas The Street Fighting Years. L'imparable « Spaceface » et l'accrocheur « One Step Closer » furent de dignes représentants du dernier album, le single « Cry » et Neapolis manquant toutefois à l'appel. Ils conclurent sur leur disque le plus commercial, Once Upon A Time, avec « Sanctify », « Don't You » et « Alive & Kicking » repris en cœur par la foule. Tout comme lors du concert de Daniel Ash, quelques spectatrices prirent la scène d'assaut entourant Kerr et Burchill, un spectacle qui ne ravit ni les musiciens ni la salle.
Bien que leur prestation ne puisse rivaliser avec le panache et le modernisme d'anciens camarades de promotion comme Depeche Mode et U2, les Simple Minds offrirent cependant un show solide et chaleureux qui sut combler leur public.