A la différence de U2 et Depeche Mode, Simple Minds n'avaient pu survivre les années 90, restant seulement dans la mémoire collective avec leur hit « Don't You ». Après une succession d'albums plutôt insignifiants passés inaperçus, le groupe est de retour avec Cry, son album le plus satisfaisant depuis Street Fighting Years en 1989.
Autrefois pionniers de la musique synthétique avec les classiques New Gold Dream et Sparkle in the Rain, le groupe avait relégué les claviers à l'arrière-plan, du milieu des années 80 au milieu des années 90, avant de retourner à un son électronique avec les peu convaincants Neapolis et Neon Lights.
Bien qu'imparfait, Cry remet Simple Minds sur les rails. L'album s'ouvre sur « Cry », un single ensorceleur dont les claviers vous rappelleront New Gold Dream dont le son est à nouveau en vogue grâce à la nouvelle vague électro. "Spaceface" est une classique chanson entraînante sur laquelle la voix de Jim Kerr glisse parfaitement. Si « New Sunshine Morning » ne laisse pas un souvenir impérissable, le morceau suivant, « One Step Closer » est des plus accrocheurs. Le groupe y va de l'acoustique sur « Face in the Sun » avant de vous rebrancher avec la techno-pop fluide et contagieuse de « Disconnected ». Succédant aux moyens « Lazy Lately » et « Sugar », « Sleeping Girl » ressemble à une ancienne petite amie des années 80 que vous ne voulez pas laissez partir. « Cry Again », version acoustique de « Cry », joue bien de son côté épuré. Si vous ne serez certainement pas enchaînés à « Slave Nation », l'instrumental « Floating World » est une conclusion techno bienvenue qui rappelle « Theme For Great Cities ».
Maintenant que chaque apprenti bidouilleur du coin s'amuse avec son clavinova, pourquoi ne pas donner à Simple Minds la chance qu'ils méritent avec Cry ?