Eliades Ochoa est un peu le cow-boy solitaire du Buena Vista Social Club.
Et c’est cette image que le photographe Anton Corbjin a capturé pour la pochette du cd. Ochoa a été appointé gardien de la musique cubaine guajira. Sur son premier CD sorti aux USA, il couvre différentes périodes de l’histoire de la musique cubaine à travers 15 morceaux. Son ou guaracha, bolero, vous les trouverez tous sur cet album sans oublier la présence de Ry Cooder, David Hidalgo de Los Lobos, et Charlie Musslewhite pour ne pas les citer.
"Pintate los labios Maria" ("Mets ton rouge à lèvres Maria") ne déclenchera pas les foudres des féministes mais est une chanson contagieuse avec ses sonorités de groupe mariachi mexicain. David Hidalgo apporte son toucher de guitare Los Lobos à "Que humanidad" tandis que Ry Cooder et sa guitare sont les invités de "La Comparsa". Le morceau titre, "Sublime Ilusion", est un doux boléro revisité par la voix d’Ochoa. Il reprend aussi le tango de Carlos Gardel, "Volver", en y donnant une colorité cubaine. Enfin, l’écoute de ses sublimes voix et guitare sur "Mi Magdalena" vous rendra honteusement sentimentaux.
Un des avanatges de ces sorties de disques cubains est l’échange maintenant possible. Le légendaire Charlie Musselwhite et son harmonica blues vous transportent avec "Teje que Teje" sur les rives du Mississippi. Et le service est bien rendu puisqu’ Eliades Ochoa y el Cuarteto Patria apparait sur l’album Continental Drifter de Musslewhite. Une chose est sûre: Blues, rock, tango, guaracha, et son font tous merveille quand de talentueux musiciens s’y frottent.
eliades ochoa Sublime Ilusion
