Une dizaine d'années apres le hit "So Alive", Love & Rockets revient au devant de la scène avec un nouveau son, hybride entre le songwriting minimaliste de Daniel Ash, et les turbulences techno.
Si l'album débute avec la modération de l'ambiant "Lift" aux accents Orbital, ce n'est que pour préparer a la furie techno des suivant "RIP 20c", "Resurrection Hex" & "Holy Fool" qui ont, contre toute attente, enflammé les dancefloors de nombreux clubs. Evidemment, on pourrait qualifier d'opportuniste ce ènieme passage à la techno d'un ancien groupe new wave, mais là où U2 et d'autres s'écrasent en flamme, Love & Rockets réussit brillament sa conversion.
Plusieurs raisons à cela. Premièrement, l'écriture épurée presque évanescente de Daniel Ash s'est toujours approchée du style hypnotique destructuré de la techno. Deuxièment, sa voix robotique est en parfaite osmose avec la musique électronique, ce que Underworld et autres Fluke semblaient avoir compris depuis un moment. Enfin, l'expérimentation amorcée sur les 2 precendents albums ne pouvait que logiquement s'achever dans une mutation réussie d'electronique.
En résulte un album oscillant donc entre classique Love & Rockets comme "Deep Deep Down" et "Pink Flamingo" et fièvre techno tel "My Drug" et les singles.
Alors que certains se félicitent de la résurrection d'un Bauhaus qui ne sert que de pretexte à lancer le label & les nouveautés de Love & Rockets et de l'atrophié Peter Murphy dont la carrière a tourné bien court sans la présence du noyeau
musical de Bauhaus, je ne peux que m'exclamer .