Johnny Cash
American IV: The Man Comes Around
Johnny Cash est de retour avec un nouvel album envoûtant où se mêlent chansons originales et reprises. L'homme en noir s'attaque à des artistes aussi divers que Nine Inch Nails, Depeche Mode, Hank Williams, John Lennon et Paul McCartney.
Le premier morceau, « The Man Comes Around », donne le ton avec ses vision de fin du monde où la mort sur un cheval blanc est suivie par l'enfer et les voix de plusieurs millions d'anges. Partageant des thèmes similaires la vengeance, les remords et la rédemption ces reprises s'accordent avec les trois nouvelles chansons composées par Cash. Marty Stuart et John Frusciante viennent d'ailleurs lui prêter main forte.
À maintes reprises, Cash va bien au-delà de la simple adaptation, travaillant ces reprises au corps et se les appropriant ; une capacité que l'on avait déjà remarqué sur le précédent American III: Solitary Man et lors de diverses collaborations avec Rick Rubin.
Grinçante et fatiguée sa voix sait toujours réconforter et résonne de ferveur. Quelques cordes semblent casser par instant mais l'instrument n'a rien perdu de sa beauté. Le piano ensorceleur de « Personal Jesus » allié à la voix posée de Cash en convertiront plus d'un. Sur « Hurt », sa voix va en crescendo jusqu'à exprimer un désir de vengeance violente puis retombe pour se calmer. « I'm So Lonesome I Could Cry » de Nick Cave est sans aucun doute un des meilleurs moments du disque.
La solitude a toujours été un thème cher à Cash et on la retrouve ici. Le chanteur n'a pas oublié son passé derrière les barreaux et son « Give My Love to Rose » exprime les regrets d'une vie de famille manquée. Le défiant « Sam Hall » s'en prend aux autorités tandis que sur « Desperado » où il est rejoint par Don Henley, il semble chanter pour le voyou qu'il était dans sa jeunesse. Des chansons familières comme « Bridge Over Troubled Water » (en duo avec Fiona Apple) et « In My Life » lui vont comme un gant et sont éclairées sous un nouveau jour.
Lorsqu'un album commence avec un parfum d'apocalypse pour s'achever en beauté avec « We'll Meet Again », le message est clair : si tout va bien, d'autres enregistrements miraculeux devraient suivre.
Anji Milanovic
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