The 13th Warrior
Réalisé par John Mc Tiernan
The 13th Warrior est une transposition de Beowulf et des Sept Samouraïs d'Akiro Kurosawa au temps des Vikings. Alors que l'original optait pour la sagesse et les allégories, cette nouvelle adaptation privilégie elle l'action.
Antonio Banderas interprète un diplomate arabe qui se retouve embarqué avec 12 autres guerriers dans le sauvetage d'un village isolé menacé par des barbares cannibales. Cette histoire trés recherchée est l'oeuvre de Michael Crichton, le champion du prêt-à-filmer dont l'imagination si prolifique vaut bien son pesan d'or (ou plutôt de $). La question ici est "avions-nous vraiment besoin d'une troisième adaptation de la même histoire aprés les Sept Samuraïs et son remake western Les Sept Mercenaires?" (Crichton a dû se croire tellement malin en les transposant ni vu ni connu au temps des vikings et en changeant le 7 pour le nombre magique 13). La réponse est non car il est bien trop tôt pour avoir oublié ces deux classiques.
The 13th Warrior n'est en fait rien d'autre qu'un simple film d'action, où les scènes de batailles se suivent et se ressemblent jusqu'à une fin trop facile. John McTiernan, un des spécialistes de l'action d'Hollywood manque ici d'efficacité. Il n'y a ni fluidité ni rythme dans la violence. Si les séquences gore tentent d'approcher le réalisme initié par Braveheart, leur gratuité n'est en fait le reflet que d'une attraction pour la violence qui le rapproche plutôt d'un Conan de série Z. Pourtant même en considérant ce film comme un banal film d'action, il ne marche pas. Alors que l'ère viking s'acheva en 1100, The 13th Warrior est bourré d'anachronismes, en particulier les costumes composés de casques de gladiateurs, armures romaines et même tenues de conquistadors espagnols!! Ces anachronismes étincellent à l'écran, détruisant le peu de crédibilité qu'il restait pour donner l'étrange impression de se trouver dans un épisode de Xena. Enfin, The 13th Warrior est mal monté, certaines scènes n'étant pas en accord avec les suivantes. Quand vous serez que Crichton prit contrôle sur le film et sa forme finale, ceci expliquera cela.
Mais il y a bien quelques bons points. D'abord le personnage de Banderas reste un observateur tout au long du film, évitant de nous faire endurer une de ces mutations où faible au début, il se transforme en brave et sauvera le monde. Il reste en fait plutôt un gros nul. Ensuite, la scène où il apprend la langue viking est assez intéressante dans son traitement, même si non réaliste.
The 13th Warrior est évidemment mauvais malgré une bonne prémisse (là où les deux premières adaptations réussirent). Pourtant, il est difficile de condamner un film qui ne représente pas la vision de son réalisateur (même si c'est McTiernan); Crichton est en fait le seul à blâmer.
Fred Thom
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