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Eternal sunshine of the spotless mind













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Eternal sunshine of the spotless mind
Réalisé par Michel Gondry

Avec : Jim Carrey, Kate Winslet, Kirsten Dunst, Mark Ruffalo
Scénario : Charlie Kaufman
Titre Original : Eternal sunshine of the spotless mind
Durée : 1:48
Pays : USA
Année : 2004
Site Officiel : Eternal sunshine of the spotless mind
Trois ans après Human Nature, son premier long-métrage, Michel Gondry revient avec une histoire d'amour complètement déjantée aux accents surréalistes. A l'origine de l'histoire on trouve Charlie Kaufman, scénariste barré mais génial, à qui on doit déjà les scénarios de Confession d'un homme dangereux, Adaptation ou Dans la peau de John Malkovitch pour ne citer que ceux-ci. L'histoire, comme souvent avec lui, est difficilement racontable. Disons qu'il s'agit d'un homme, Joel Barish, qui après s'être fait jeté par sa petite amie décide de l'effacer de sa mémoire, pour ne plus avoir à souffrir grâce à un programme scientifique élaboré par Lacuna Inc. Mais, alors que l'opération est lancée, il se rend finalement compte qu'il ne veut plus oublier les souvenirs qu'il a d'elle. Incroyable combat, aussi grave que délirant, d'un homme face à sa mémoire qui petit à petit s'évapore.

L'essentiel de l'action du film va donc prendre lieu dans la tête de Joel et égrener tous les souvenirs qu'il a vécus aux côtés de sa bien-aimée Clementine. Impossible de ne pas penser à Je t'aime, Je t'aime d'Alain Resnais qui explorait exactement le même thème. Avec un réalisateur comme Michel Gondry, issu de l'univers du clip et de la publicité, on n'aurait pu s'attendre à un exercice de style onaniste à la limite de la boursouflure. Heureusement il n'en est rien. Toute la mise en scène, formellement épatante pourtant, va se mettre au service de l'histoire. Dans la tête de Joel, l'effacement du souvenir est montré par des effets aussi divers les uns que les autres. On voit des pans de murs s'écrouler (scène de la maison sur la plage est à ce titre magnifique), des mots disparaître des livres, des lumières s'éteindre, des visages se déformer de manière monstrueuse, des voix devenir quasiment inaudible, des flous rendant imperceptibles le champ qui se révèle au spectateur, etc. Cette idée de faire passer l'oubli par la dématérialisation du songe montre à quel point finalement Joel accorde de l'importance à la romance qu'il à vécue jadis avec Clementine.

Ainsi, dans sa tête, Joel essaie d'emmener Clementine vers d'autres songes, de l'entraîner en dehors de cette fameuse carte qu'on a dressée pour effacer tout ce qui lui rappellerait sa compagne. On assiste alors à des scènes complètement déjantées comme celle où il parvient à accéder à un souvenir de son enfance. Une fois on le voit caché sous la table de la cuisine en pyjama et une autre avec ses camarades de jeux en train de prendre une raclée. Ces scènes, vraiment surréalistes, ne sont finalement qu'un stratagème pour échapper au programme d'effacement. Joel, au fond, devient metteur en scène.

Metteur en scène, donc il veut le devenir, empêcher le pire, tout faire pour garder dans un coin de son cerveau celle qu'il a tant aimée. Le film dans cette course-poursuite effrénée après ses souvenirs ne fait que redonner poids et sens au mot amour aujourd'hui si galvaudé dans les films, thème récurrent et sans cesse rebattu, mais tellement casse-gueule pour celui qui s'y attèle. Tous les souvenirs de Joel vont défiler jusqu'au dernier (qui est en fait celui de la rencontre). Tous sont mis en scène par Gondry comme étant l'ultime, le plus intense, le plus fort. Les couleurs saturées et flashs (dont les cheveux de Clementine qui changent de couleurs selon les souvenirs), le montage qui ne laisse aucun répit, la bande-son énergique, tout concourt à faire de chaque instant vécu celui qui comptait le plus pour Joel. Mais face à la science le combat est vain. Au final il n'y a que des vaincus, des âmes écorchées vives par les fulgurances étouffées de notre mémoire, mais qui faisaient partie avant tout de notre cœur. Brillant.

  Julien Dufour


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