Le Fils
Réalisé par Jean-Pierre & Luc Dardenne
Avec : Olivier Gourmet, Morgan Marinne, Isabella Soupart, Rémy Renaud
Durée : 1:43
Pays : Belgique
Année : 2002
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Avec le Fils, les frères Dardenne retrouvent leur acteur fétiche, Olivier Gourmet, dans un film où un homme se retrouve face à face avec le meurtrier de son fils.
Olivier travaille dans un atelier de menuiserie. Lorsque débarque Francis, un jeune garçon de 16 ans pour se former au métier, Olivier croit voir un fantôme. Francis n'est autre que celui qui étrangla son fils, cinq ans plus tôt. Une attirance mêlée de peur s'empare alors d'Olivier, qui va chercher à comprendre.
La caméra des Dardenne suit cet homme qui agit sans trop savoir dans quel but. Que va-t-il décider concernant le sort de cet assassin qui pourtant a payé sa dette ? Tout au long du film, les plans demeurent resserrés, se bornant à filmer le corps d'Olivier Gourmet. Comme pour tenter d'éclairer le bouillonnement de ses pensées, de ses questions et de ses luttes intérieures. S'attarder sur les surfaces du corps pour tenter de percer les pensées.
Peine vaine, Olivier est incapable de savoir dans quel but il agit. Plus le film avance, plus la relation entre les deux êtres meurtris se fortifie, à mesure qu'ils apprennent par petites touches à se connaître, et plus la caméra laisse du champ, de l'espace. Elle s'éloigne pour qu'ils respirent. Film sur le pardon (un dernier plan magnifique fixe le tuteur et son apprenti enveloppant d'une bâche des planches de pin), le Fils aurait très bien pu s'appeler « le Père ». Transmission du savoir. Le père se lancera dans l'éducation d'un nouveau fils symbolique, celui-là même qui, sans pour autant prendre sa place, a interrompu celle du fils biologique.
Sans manichéisme, le Fils est un film touchant sur deux êtres détruits que tout aurait pu opposer, apprenant à vivre avec le poids du passé, avec pudeur et respect.
Moland Fengkov
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En 1999, ils avaient quitté la Croisette avec la Palme d'or. Avec le Fils, les frères Dardenne retrouvent leur acteur fétiche, Olivier Gourmet. Future palme ?
Il y a quatre ans, David Cronenberg avait surpris Cannes en récompensant Rosetta, l'année où concouraient également The straight story de David Lynch. Cette année, c'est Lynch qui préside le jury, et dans la sélection, le président de 1999 présente un de ses films, Spider. Point commun à ces comparaisons oiseuses : la présence des frères Dardenne dans la sélection. Au-delà des pronostics établis sur ce cas de figure, le Fils des frères belges ne remporte pas l'adhésion du public, sans doute le même qui avait décrié leur précédente œuvre (à tort), mais possède tous les atouts d'un film susceptible de figurer au palmarès.
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Le gamin au vélo
L'enfant
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