Shaft film critiqueShaft Critique du film






Shaft













        :: Les Sorties
     :: Sur les Ecrans
     :: Agenda Sorties
     :: Sorties DVD
     :: Guide Previews
     :: Archive Critiques

<-- AdButler 120x90 Code was here -->

Gratuit - Les nouvelles critiques par e-mail
 
Powered by YourMailinglistProvider


Shaft
Réalisé par John Singleton

La nouvelle version de Shaft signée John Singleton (Boyz in the Hood) ne rate pas sa cible. C'est un film d'action avec assez d'humour pour vous distraire. Une pluie de balles et une ironie latente mènent la danse de cet hommage remis au goût du jour qui ravira les fans de Samuel L Jackson, de la série Law & Order, de commentaires sociaux et de poursuites de voiture.

Bravo à Samuel Jackson. Il est aussi félin et stylé que Bond et dégage l'énergie d'un Nicolas Cage avant qu'il ne devienne fainéant. Le Shaft de Jackson, neveau du célèbre détective des années 70, est un flic de New York avec un certain coeur. Malheureusement, les producteurs décidèrent de l'assexuer, rompant ainsi la tradition de son illustre parent, pour en faire un simple dur-à-cuire. Cepandant, passer quelques heures avec Shaft cet été est bien plus captivant que de gaspiller de précieux moments avec Ethan Hunt (Tom Cruise dans MI:2) ou le débilitant Memphis Raines (Nicolas Cage dans Gone in 60 Seconds)

Le nouveau Shaft a, tout comme son oncle, un adversaire à sa taille, en la personne de Christian Bale interprêtant le riche enfant gâté Wade Jr., meurtrier d'un client noir dans un bar. Grace à l'argent de son père, celui-ci parvient à échapper à la justice en fuyant à l'étranger. Son retour impuni deux plus tard, ainsi que les manigances d'un trafficant de drogues déclencheront la rage de Shaft qui quittera les forces de police afin de mieux étancher sa soif de justice. Il partira alors en croisade contre le racisme, les flics pourris et les trafficants de drogue, applicant sa propre notion de la loi avec plus de sang que d'avertissements.

Une des parties sous-jacentes de l'histoire, retrouver le témoin du meurtre, Diane Palmieri (Toni Collette—The Sixth Sense, Muriel's Wedding) et l'amener à témoigner s'étire en longueur et semble avoir été rajoutée arbitrairement pour ralonger le film d'une demi-heure, là où Law & Order ne perdrait que quelques minutes. On se lasse vite des va-et-vient entre les quartiers de Shaft et la maison de Palmieri. Aprés ce ralentissement de l'histoire, arrivent heureusement les poursuites pour relever le tout.

Les personnages de Singleton sont au bord de la caricature. Peoples Hernandez, un roi de la drogue dominicain avec un penchant pour les pics à glace à la Sharon Stone dans Basic Instinct aime sa famille et ne rêve que d'ascencion sociale. Si il est presque too much, son humour contraste avec les scènes de violence. L'odieux raciste blanc est incarné à la perfection par Christian Bale (American Psycho) dont la méchanceté submerge l'écran. (on remarquera que Bale et Collette étaient déjà ensemble dans Velvet Goldmine.) Busta Rhymes ne devrait pas quitter son boulot—il tient le rôle du sous-fifre rasta qui vient donner un coup de main. A l'inverse Singleton donne aux personnages féminins plus de bon sens qu'aux machos de service. Vanessa Williams est Carmen Vazquez, qui sans avoir l'air de connaître un mot d'espagnol reste fidèle à Shaft. Étrangement le personnage de Tony Colette, une barman de classe moyenne, est plus étudié que les autres ormis Peoples Hernadez. On peut voir son desespoir et ses remors alors que les personnages de Shaft, Wade, Carmen, et les autres sont à peine ébauchés.

La critique sociale au second degré est assez intéressante, plus spécialement quand Wade et Peoples sont ensemble. People voudrait être plus qu'un vulgaire trafficant de drogues entouré de laborantines en petites culottes. Il veut rentrer dans le monde de Wade, pas seulement pour y vendre de la drogue, mais pour en être accepté. Singleton introduit ainsi une intéressante reflexion sur la lutte des classes entre deux fusillades.

Un des problèmes majeurs est le suivant: quand John Shaft dit "It’s my duty to please that booty" (c'est mon devoir de satisfaire votre popotin), cela sonne plutôt ironique puisque toutes les scènes de sexe ont été coupées au montage, amenuisant ainsi l'impact du film. Entre violence et sexe, la deuxième option aurait été plus opportune. D'un autre côté le Shaft d'aujourd'hui est assez différent. C'est l'an 2000 et le rap fait rage. "L'homme" devrait plutôt avoir tendance à écouter du rap et s'habiller à la mode de la rue plutôt que d'arborer un look sophistiqué. Mais c'est l'été, et il faut satisfaire les foules, ce qui signifie édulcorer l'histoire et compter sur le support de la star. Shaft a en effet de la chance d'avoir Jackson.

  Anji Milanovic




| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique |
| Rejoignez-Nous! | Chiffres-clés | Boutique | Mailing List | Charte |

Copyright ©1998-2006 LA PLUME NOIRE Tous droits réservés.


Shaft

Like Us On Facebook