Taxi 2 vise plus large que le premier opus, cela s'illustre bien par le
fait que la 406 blanche, désormais célèbre, ne se borne plus à faire ses
dérives controlées dans les rues de Marseille, mais celle-ci sont maintenant
visibles à Paris. Pour convaincre la "masse", il faut lui donner ce qu'elle
veut, à savoir de l'action et du rire, tout cela condensé au maximum dans
une petite heure et demie de cinéma pas forcement artistique.
Le contraste existant entre la qualité des scènes d'actions, dont celles du
premier volet n'ont rien à envier, et le niveau des dialogues rend le film
bancal. De plus la BO, suit l'évolution de la musique en étant plus techno
que dans Taxi "1". Le changement les plus notables de ce film par rapport a
son premier volet sont les voitures qui poursuivent notre taxi préferé, qui
deviennent noires et plus rapides.
On ne sait pas si l'on doit prendre le film au "second degré" et ainsi faire l'impasse
sur le fait que certains gags font passer la police pour une autorité incompétente.
Ou alors, au contraire le prendre avec beaucoup plus de sérieux et oublier que ce
n'est certainement qu'un délire scénaristique et que le film n'est qu'un défouloir mis
au format cinémascope.
On peut se demander quel est l'intérêt de ce film. Admirer la 406 relookée
, devenue une voiture potentiellement visible dans le prochain James Bond ?
Admirer les fesses d'une flic polyglote qui se sent obliger de perdre sa
culotte à la fin du film ? Tous les gags sont déterrés et remis à jour facon
hollywood pour l'occasion. Ici, la blague, plus ou moins subtile, se mêle au
rire beauf, utlisant la caricature au maximum, pesant lourd sur le
déroulement, et la continuité du film.