Avec : Vincent Perez, Penélope Cruz, Didier Bourdon, Hélène De Fougerolles
Durée: 1:38
Pays: France
Année: 2003
Web: Site Officiel
|
|
Pour échapper au mariage, Fanfan (Vincent Pérez), un coureur de jupons, s'enrôle dans l'armée de Louis XV, déjoue un complot et gagne l'amour d'Adeline (Pénélope Cruz), une diseuse de bonne aventure éprise de liberté.
Remake du film de Christian-Jaque tourné en 1952, ce Fanfan la Tulipe, tout droit sorti de l'écurie Besson, n'a ni le souffle, ni le panache du modèle original. Pourtant, la « méthode Besson » a fait long feu. Le producteur/réalisateur, flanqué de son éternel tâcheron Gérard Krawczyck, l'a éculée avec l'insupportable série des Taxi.
La production vise par tous les moyens à s'attirer les faveurs du grand public, et ce, de manière éhontée : des scènes d'action déclinées ad nauseam, une super star internationale qui joue les utilités (Shu Qi dans Le Transporteur, Pénélope Cruz ici), un rythme soutenu.
Tous les ingrédients sont réunis ici pour faire de ce film un succès populaire imparable. Et pourtant… La recette a beau être parfaitement rôdée, le film s'avère des plus insipides.
A commencer par l'interprétation. Pérez, qui se répand en sourires enjôleurs, manque quelque peu de charisme, tout comme Pénélope Cruz, cantonnée dans le rôle de la belle de service. C'est là que pêche également le remake qui n'inclut aucun élément de modernité du côté du personnage féminin. Au final, Adeline convole en justes noces avec le cavaleur, converti à l'amour. Quel progrès ! Par ailleurs, l'actrice n'a pas l'épaisseur de Gina Lollobridgida, son incandescence et sa présence si charnelle.
Quant aux scènes d'actions sur lesquelles les créateurs ont tout misé, elles sont anti-spectaculaires au possible. Certes, le réalisateur n'a pas eu recours à des effets spéciaux et cascades s'inscrivant dans la lignée de celles de Matrix, ce qui est plutôt louable. Mais sorti de ce « climax », le film redevient mollasson, le scénario, des plus paresseux n'arrangeant rien.
L'humour potache, marque de fabrique « bessonnienne » est au rendez-vous. Les lignes de dialogues sont la plupart du temps navrantes. Et puisque décidément chez Besson Productions, on a honte de rien, soulignons l'indécent hommage rendu à Maurice Pialat : « si vous ne m'aimez pas, moi non plus je ne vous aime pas » dit le traître démasqué. Non, décidément, on ne vous aime pas Messieurs Besson et comparses.