Avec : Franco Nero, Tomas Milian, Jack Palance, Fernando Rey
Durée : 2:00
Pays : Italie
Année : 1970
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Troisième chapitre de la trilogie de Corbucci, Companerõs, film épique et parodique à forte connotation politique, lança la vague du western engagé.
Sur le modèle du Bon, La Brute et le Truand de son ami Leone, Corbucci entrelace les trajectoires de trois personnages au milieu d'un conflit. Mais au lieu de la guerre de sécession, le film a pour fond la révolution mexicaine, un parfait décor pour planter un message politique gauchiste s'opposant au capitalisme américain. S'il en profite pour devancer Leone et son peu réussi Il était une fois la Révolution qui arrivera quelques années plus tard, son film peut aussi être considéré comme une version loufoque et plus optimiste de Quién Sabe ?.
Franco Nero qui incarne un mercenaire suèdois partage la vedette avec Tomas Milan (vue récemment dans Traffic) un révolutionnaire ressemblant à Che Guevara et Jack Palance un tueur affublé d'une main en bois et ayant pour meilleur ami un rapace.
Au centre de cette parodie de western, se trouve un message politique gauchiste, voire communiste. Outre l'allusion évidente à El Che, la révolution est organisée par un professeur pacifiste (Fernando Rey) qui a la recherche de fonds aux Etats-Unis fait la dure découverte du capitalisme. Les hommes d'affaires américains lui proposent en effet de le financer contre le monopole de l'ensemble des richesses pétrolifères de son pays. Le film fait une directe référence au capitalisme s'appropriant les ressources naturelles des pays pauvres. Le Suèdois, dont la seule motivation est l'appât du gain, découvrera à ses dépens que la vrai richesse réside dans le travail, les ressources de la terre, le partage et finalement rejoindra la révolution.
Le film cepandant pèche par le jeu excessif des acteurs et la réalisation trop loufoque de Corbucci, ce qui le rend souvent indigeste, mais bénéficie de la musique d'Ennio Morriconne.
Loin d'être une totale réussite, Companerõs, est une curiosité qui trouve sa place dans le western spaghetti grace à son engagement idéologique.
Compañeros Critique du film
