Avec : Fabio Testi, Lynne Frederick, Thomas Milian, Michael J. Pollard
Durée : 1:44
Pays : Italie
Année : 1975
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Avec son atmosphère malsaine, son penchant pour la violence gratuite et le sadisme, Four of the Apocalypse lorgne plus vers le cinéma d'horreur des années 70 que vers le western. Il faut dire que le réalisateur n'est autre que Lucio Fulci, un des maîtres du gore italien auquel on doit The Beyond et d'autres délicatesses.
Le titre fait référence aux personnages principaux, quatre « rejets » de la société qui prennent la route ensemble après une évasion. Un joueur professionnel (Fabio Testi), une prostituée (Lynne Frederick) ainsi qu'un poivrôt et un africain-américan forment cette bande improbable que vient tourmenter le bandit cruel Chaco (Tomas Milan).
D'une platitude déconcertante qui tourne rapidement à l'ennui, Four of the Apocalypse mérite seulement d'être vu comme le témoignage d'une époque, pour ses excès qui témoignent d'un cinéma en transition (du western vers l 'horreur). Le pont culminant du film, si l'on peut dire, est le dépeçage du torse d'un prisonnier dans lequel est ensuite plantée une étoile de shérif. Rien ne nous est épargné puisque le film regorge d'autres trésors comme une longue séance de tirs à la perdrix, un viol, un noctambule courant nu sous la pluie dans un cimetière (un ingrédient favori des films d'horreur), le massacre d'une congrégation sans oublier l'atmosphère de l'ensemble.
Dans une allégorie sans finesse, le sadique Chaco qui est affublé comme un hippie offre des hallucinogènes à ses quatre prisonniers. Si le message est clair, il semble confirmer le dédain des cinéastes italiens de l'époque pour le mouvement pacifiste puisque Le Solitaire de Sergio Corbucci avec Johnny Halliday (non moins !) en dresse aussi un portrait peu flatteur.
Les interprétations ne resteront pas non plus dans les mémoires, en particulier à cause du jeu trop chargé de Tomas Milan allant au-delà des excès de son personnage.
Un film peu plaisant, mais certainement une expérience.