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Avec Scorpio Rising, Richard Fearless et Tim Holmes continuent la transition musicale amorcée avec The Contino Sessions, abandonnant leurs textures électroniques au profit d'une approche basique résolument rock. L'album offre une sélection variée de compositions qui oscillent entre les genres et les décennies, du psychédélisme des années 70 au folk épuré des années 90.

Comme toujours, les deux comparses se sont entourés d'invités de marque de Hope Sandoval (Mazzy Star) à Dot Allison en passant par Noel Gallagher (Oasis) et Paul Weller. Dès la première écoute, Scorpio Rising surprend par ses arrangements bruts et ses compositions qui embrassent totalement le rock, aux antipodes de leurs projets solos. Psychédélisme, new wave, pop-rock, folk, electro et techno traversent cet album sans véritablement se rencontrer. Chaque chanson aborde en effet un style différent correspondant à l'inclination artistique de son invité (ou vice et versa). Le résultat manque donc d'homogénéité et d'originalité, Scorpio Rising ressemblant à une compilation, une sorte de « best-of » de leurs affinités rock.

Si cette nouvelle livraison du duo Fearless-Holmes n'a certainement pas la portée des Contino Sessions, Scorpio Rising n'est pas pour autant dénué d' « électricité ». A commencer par « Hands Around My Throat », single electro-rock vicieux et excitant boosté par une basse très Joy Division. « Killing Smile » et « Help Yourself » raviront sans aucun doute les fans d'Hope Sandoval et de Mazzy Star tandis que Dot Allison effleure « Diving Horses » de sa voix légère. « Scorpio Rising » n'aurait pas dépareillé sur un album d'Oasis tandis que Susan Dillane apporte une touche 4AD. Seul morceau vraiment problématique, « So You Say You Lost Your Baby », dénote par son côté trop flower-power « Paul Weller s'en va à Haight Hashbury ». Hormis pour l'interlude techno inutile « Natja », « Girls » est probablement le morceau qui se rapproche le plus du travail de Holmes.

Scorpio Rising n'est donc pas un album à part entière mais plutôt une collection de projets qui auraient pu figurer sur les albums respectifs des invités. Un album qui laissera probablement une partie des fans de Holmes et Fearless au bord de la route mais satisfera les fans de leurs special guests.

  Ed Dantes

     Death In Vegas : The Contino Sessions


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