Avec : , Téa Leoni, Tiffani-Amber Thiessen, Debra Messing
Durée : 1:40
Pays : USA
Année : 2002
Web : Site Officiel
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Avec un titre comme Hollywood Ending, vous pourriez vous attendre à une satire caustique de la part du célèbre réalisateur new yorkais. Au lieu de cela, le nouveau film de , un exercice charmant mais futile, ne fait qu'effleurer la surface.
Allen incarne un cinéaste au creux de la vague qui se voit offrir une dernière chance, la réalisation d'un film à gros budget sous la houlette de son ancienne épouse (Téa Leoni) maintenant mariée à l'avide directeur d'un studio (Treat Williams). Malheureusement il devient aveugle ce qui compromettra sérieusement la qualité de son film et son retour sous les projecteurs.
Le film est amusant à regarder et comprend, comme toujours, une dose de dialogues croustillants qui font rire. Certaines plaisanteries sont toutefois rabâchées, ce qui au bout d'un moment semble souligner un certain manque d'inspiration de la part du cinéaste. Les ingrédients habituels du cinéma d'Allen ne manquent pas à l'appel, des décors de New York aux belles jeunes femmes qui lui courent après.
L'histoire n'est évidemment pas dénuée d'auto-dérision. S'il est peu probable qu'il finira sa carrière en tournant des publicités pour déodorants au Canada, les piques qu'il lance à son public préféré - les Français - sont un ultime pied de nez.
Quant à la satire de l'industrie du cinéma, le film ne va jamais au-dessous de la surface des clichés du genre. Les habitants de LA sont artificiels tandis que les New Yorkais sont « arty ». Parmi les personnages on trouve un patron de studio peu philantrope, un producteur pas très malin, un agent sur lequel vous pouvez toujours compter, une actrice qui veut coucher avec le réalisateur, une actrice qui couche avec le réalisateur et une journaliste « fouille-merde ». Allen se moque également des cinéastes qui se prennent pour des artistes avec leurs petits caprices. Quel que soit le côté auquel il s'attaque, il n'apporte jamais quelque chose d'assez novateur pour justifier le propos d'un tel film.
Le scénario n'est pas très convaincant. Vous ne connaîtrez jamais la cause de sa maladie tandis que l'intrigue secondaire sur sa relation avec son fils arrive bien trop tard.
Téa Leoni est la seule gemme brillant dans cette distribution inégale qui inclut Treat Williams (??), la pulpeuse Tiffani-Amber Thiessen, le toujours bronzé George Hamilton et la drôle mais excessive Debra Messing.
Allen utilise le fameux Hollywood ending pour son propre film. Si son but était de créer l'oeuvre d'art du plus grand cinéaste américain, il aurait peut-être été préférable d'opter pour les caméras tremblantes, narratives confuses et mauvais acteurs que nous français aimons tant.