Pour quelqu'un qui s'était senti lésé par les dernières réalisations de , je n'espérais guère plus que quelques rires en allant voir son nouveau film. Si Celebrity, Small Time Crooks, et Deconstructing Harry avaient bien commencé, ils prenaient invariablement des chemins de traverse dans lesquels je me perdais. Ce n'est pas le cas avec Le Sortilège du Scorpion de Jade, une charmante ode (façon Allen) au New York des années 40 qui tient ses promesses jusqu'à la fin.
est C.W. Briggs, le meilleur enquêteur d'une compagnie d'assurance qui est hypnotisé afin de cambrioler les maisons don't il a lui-même monté la sécurité. L'hypnotiseur, Voltan (David Ogden Stiers), le fait non seulement pénétrer par effraction dans les maisons de ses riches clients et leurs voler leurs bijoux, mais le fait aussi tomber amoureux de sa collègue et ennemie, l'efficace Betty Ann Fitzgerald (Helen Hunt), elle aussi sous l'emprise du mage.
Suivent les rires habituels provoqués par les situations face auxquelles C.W. Briggs doit improviser. Effondré plus d'une fois et se traînant tout au long du film tout en prétendant être un Don Juan, Allen est un régal à voir. Ses plaisanteries sont typiques et provoquent de nombreux rires. Le voir passer d'investigateur paranoïaque à esclave sous hypnose vaut autrement plus le détour que n'importe quel navet que l'on nous a infligé cet été.
Une bonne partie du Sortilège du Scorpion de Jade est passée à regarder les affrontements entre Allen et Hunt. Cette dernière, à l'exception de quelques pointes bien lancées, est généralement assez fade. Elle n'a pas l'étincelle nécessaire pour faire face à la vivacité d'esprit d'Allen et devient vite monotone. Elle boit cependant autant que dans Pay It Forward, ce qui laisse peut-être présager d'un film sur le combat contre l'alcoolisme très bientôt.
Les choix de distribution, peu homogènes, sont parfois étranges. Charlize Theron mérite une mention spéciale comme toujours. Tout comme dans Celebrity, elle crève l'écran avec un débordement d'énergie. Elle incarne une vamp débutante don't les avances sont repoussées par Allen lorsque Voltan l'envoie sur un nouveau coup. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle n'explose au devant de la scène. Dan Akroyd est assez ennuyeux en patron d'Allen, mais au moins ne dépareille pas aux côtés de Hunt.
Au final, l'humour d'Allen prévaut tandis que le film s'achève un peu trop gentiment. Une dernière remarque, c'est Allen et Theron qui auraient dû finir ensemble.
Le Sortilège du Scorpion de Jade Critique du film
