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Vanilla Sky
Réalisé par Cameron Crowe

Avec : Tom Cruise, Penélope Cruz, Kurt Russell, Cameron Diaz
Durée : 2:00
Pays : USA
Année : 2001
Web : Site Officiel
On a beau scruter, l'horizon est bel et bien vide dans Jerry Maguire au pays des cauchemars, nouvelle tentative avortée de faire le remake d'un film européen à la sauce Hollywoodienne.

Tom Cruise interprète David Aames, un jeune playboy héritier de l'empire médiatique de son père, dont la vie va basculer entre rêve et réalité à la suite d'un accident de voiture qui le laisse défiguré. Le pauvre David ne sait alors plus où donner de la tête, alors que la nouvelle femme de sa vie, Sofia Serrano (Penélope Cruz), et son ex, Julie Gianni (Cameron Diaz), se croisent et se confondent devant ses yeux.

Vanilla Sky est le remake d'Ouvre les Yeux (Abre los Ojos), petit film imparfait mais habile d'Alejandro Amenabar (Les Autres). L'original, nerveux et doté d'un visuel stylisé, n'hésitait pas à s'amuser avec l'intellect du spectateur pour son plus grand bien mais péchait par son excès de romantisme.

Plutôt que de rectifier le tir en corrigeant les quelques maladresses, Cameron Crowe en fait une pâle copie bancale et sans âme. Malgré la gaucherie de ses scènes sentimentales, Abre los Ojos réussissait à captiver le spectateur grâce à une atmosphère psychologique inquiétante. Poussant le bouchon trop loin, les scènes entre Cruise et Cruz sombrent dans l'eau de rose et cassent définitivement le rythme. On a l'impression de voir deux films, un suspense psychologique et une comédie romantique à la Meg Ryan. Si on ne peut contester l'attraction plus vraie que nature entre les deux protagonistes, le long métrage ne fonctionne pas sur le plan psychologique qui devrait pourtant en être la force. La faute en revient en partie au réalisateur qui, fort du succès de ses deux précédents projets, se sent obligé d'en réutiliser les ingrédients.

A commencer par Cruise, un choix maladroit pour un tel rôle. Si la star a certainement le physique de l'emploi et le pouvoir d'attirer les spectateurs en salles, les gesticulations et les grands yeux ébahis de son jeu excessif virent parfois au grotesque là où la sobriété était de mise. Un acteur comme Jim Caviezel aurait eu une noirceur plus adéquate dans un tel rôle.

L'omniprésente bande originale vient détruire les rares moments efficaces de Vanilla Sky. Les goûts musicaux de Crowe que l'on avait parfaitement perçus dans Almost Famous ne sont ici pas à leur place. Ces hymnes des années 70 non seulement cannibalisent chaque scène, mais surtout en annihilent l'impact, le plus souvent en désaccord avec le ton du passage ou simplement trop rétros. Cet anachronisme musical est d'autant plus choquant qu'il se heurte à la séquence techno dans la boite de nuit. Et justement, au chapitre des « références culturelles », orner tous les murs de l'appartement de David avec des posters de films de la French New Wave ne rend ni son personnage plus intelligent, ni le film plus profond. Au contraire, cela donne plutôt une coloration prétentieuse à l'ensemble.

Enfin, l'intérêt d'un tel film n'est-il pas de pousser le spectateur dans des retranchements cérébraux auxquels il est peu habitué et de lui en laisser l'interprétation, tout comme dans un rêve ? Le réalisateur —et peut être les producteurs— ne semblent pas de cet avis puisque le film résout le mystère à la va-vite dans un ascenseur ; une conclusion qui n'a d'autre but que d'apporter un soulagement intellectuel au spectateur trop apathique qui peut alors souffler avec un « Oh » de surprise.

On retiendra de Vanilla Sky, la cinématographie concernant les plans de New York, le pétillant de Cruiz et Diaz, et le sympathique défaitisme de Jason Lee.

Seule véritable énigme, pourquoi aller chercher un tel film en Europe pour en faire le remake? Il y a actuellement assez de réalisateurs talentueux ici comme David Lynch (il a dû financer Mulholland Drive en France) , Christopher Nolan (Memento) et Richard Linklater (Waking Life) qui pourraient traiter des même thèmes avec plus d'originalité et de virtuosité.

  Fred Thom

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