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Kaboom - critique du film
:. Réalisateur: Gregg Araki
:. Acteurs: Thomas Dekker, James Duval
:. Scénario: Gregg Araki
:. Titre Original : Kaboom
:. Durée: 1:28
:. Année: 2010
:. Country: USA
:. Pays: Kaboom
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Kaboom, c'est à peu près le son des rires que provoque immanquablement le film de Gregg Araki, appelé à devenir culte. C'est également une belle onomatopée pour représenter la fin du monde, réduite en cendres dans un cataclysme nucléaire.
Œuvre servie par un réjouissant second degré complètement assumé n'affichant pas d'autre ambition que celle de se faire plaisir, dans tous les sens du terme, Kaboom fonce à un train d'enfer, gonflé aux dopants aphrodisiaques. L'histoire ? En résumé : de jeunes étudiants, tous plus beaux les uns que les autres, passent le plus clair de leur temps à copuler, lorsqu'une secte millénariste vient troubler leur vie de débauche. Au milieu de ce scénario improbable, notamment, un surfer au look de viking prénommé Thor, une sorcière adepte des pratiques vaudou, d'inquiétants hommes de main portant des masques d'animaux et un gourou prêt à faire sauter la planète. Du grand n'importe-quoi, redoutablement servi par une réplique qui tue toutes les 5 minutes. " Ceci est un vagin, pas un plat de spaghettis ", ou encore " j'ai subi des frottis vaginaux qui ont duré plus longtemps que notre coït ". Amateurs d'austérité et esprits chagrins, s'abstenir et passer son chemin. Kaboom, c'est un film qui parle de la jouissance, sexuelle, mais aussi cinématographique. En cela, la fin du monde (et du film) sonne(nt) comme un orgasme. Car il ne s'agit que de cela : le plaisir de faire un cinéma pop, dans son propos, dans sa forme, ses couleurs acidulées, sa bande-son, entre Placebo et Explosions in the sky, son atmosphère déjantée, très sex, drugs and rock'n'roll. Moins prétentieux que Doom Generation, Kaboom joue à fond la carte de la dérision, de la farce post-pubère et du trash, mais avec une maturité qui affirme Araki comme un véritable auteur décoincé réalisant une œuvre carburant aux amphétamines et au popper's. Jamais le qualificatif de jouissif n'aura aussi bien collé à un film. Une bouffée d'air, un trip hallucinogène. Euphorique et euphorisant.
Moland Fengkov
Festival de Cannes 2010
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