|
Terminator Renaissance - critique du film
:. Réalisateur: McG
:. Acteurs: Christian Bale, Sam Worthington
:. Scénario: John Brancato
:. Titre Original : Terminator Salvation
:. Durée: 1:48
:. Année: 2009
:. Country: USA
:. Pays: Terminator Renaissance
|
Exit Schwarzzie, pour cause d'obligations politiques, si ce n'est une apparition numérique en guise de clin d'œil, Terminator Renaissance fait table rase du passé et se tourne résolument vers le futur, en débutant une nouvelle trilogie pour la licence lancée par James Cameron. Rompant avec les trois précédents opus, exclusivement construits sur une éternelle course-poursuite (lassante, à force) entre John Connor ou sa mère Sarah et les cyborgs chargés de les éliminer, Terminator Renaissance place son décor au cœur de la guerre opposant les machines aux humains. Ce qui donne droit à d'époustouflantes scènes d'action qui s'enchaînent à un rythme effréné, servies par une caméra acrobate, témoin ce plan-séquence filmant John Connor depuis l'extérieur d'un chopper au décollage pour finir dans le cockpit, avant son crash, la tête en bas. Bourré de petites trouvailles esthétiques et visuelles, le film joue clairement la carte du grand spectacle et multiplie les références, brassant notamment les héritages laissés par Mad Max (une course entre motocyborgs et un camion mastodonte) ou encore La guerre des mondes (les humains, capturés par un engin géant au moyen de longs bras tentaculaires) et donne un second souffle à la série.
Malgré ses défauts, comme ses seconds rôles trop peu exploités, réduits au poste de potiche, le film réussit le pari de se départir des références aux précédents opus pour exister par lui-même. Du point de vue scénaristique, là encore, n'en déplaise aux esprits chagrins, le film parle aux connaisseurs. Ainsi l'apparition du personnage de Kyle Reese, le père de john Connor, découvert dans le premier volet, ici adolescent. Les spécialistes auront reconnu en la personne de Star, l'enfant muette à ses côtés, le personnage qui dans T1 meurt au combat dans un flashback (ou plutôt un flash-foreward, puisque Kyle Reese évoque le futur avec Sarah Connor). Suite logique aux précédents épisodes, Terminator Renaissance met en scène John Connor, le héros de la résistance, enfin adulte et en pleine possession de ses moyens. Leader charismatique, il n'a pas encore pris la tête de la lutte, mais jouit déjà d'une grande influence, vérifiée dans les scènes où il prononce des discours sur les ondes hertziennes. Campé par un Christian Bale assez proche de son personnage de Batman, froid et tout en muscles, il marque sa présence à l'écran sans trop en faire, ce qui laisse deviner l'ampleur que son personnage pourrait prendre dans les prochains volets. Car ici, le vrai héros, c'est le personnage de Marcus, un condamné à mort devenu un cyborg qui s'ignore. L'occasion d'introduire dans ce maelstrom de taules froissées un brin de philosophie sur ce qui différencie l'humanité de la machine. On l'aura compris, l'action primant sur le reste, la question n'intervient que pour enrichir l'ensemble, mais elle permet au personnage de Marcus de s'imposer, dans ses choix, dans ses actes.
Ce serait une erreur de faire le procès de ce film qui les libertés qu'il s'octroie par rapport à ses prédécesseurs, tant sur le plan de l'intrigue que sur celui de l'esthétique, sauve, comme son titre l'indique, une série finissant par tourner en rond dans ses paradoxes temporels. Vivement les prochains opus !
Moland Fengkov
Terminator 3
|
MAILING LIST
Get our reviews by e-mail
We'll never Spam you
|
|
|