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Looking for Eric - critique du film
:. Réalisateur: Ken Loach
:. Acteurs: Eric Cantona, Steve Evets
:. Scénario: Paul Laverty
:. Titre Original : Looking for Eric
:. Durée: 1:59
:. Année: 2009
:. Country: G.B.
:. Pays: Looking for Eric
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Les films de Ken Loach jouissent toujours d'une certaine attente. Alors, quand on apprend que l'une des figures les plus mythiques du football anglais y tient son propre rôle, la curiosité se joint à l'attente. Looking for Eric part d'une idée simple : un postier qui ne parvient plus à gérer sa vie, entre les deux enfants ados sur lesquels son autorité glisse et les tentatives de sa fille pour l'amener à reprendre contact avec l'amour de sa vie, va reprendre les choses en main, grâce à l'aide de son idole, le footballeur légendaire de Manchester United, Eric Cantona.
De dialogues fantasmés en séances de coaching sportif, le postier reprend du poil de la bête et résout tous ses problèmes, dans un exemplaire esprit d'équipe. Car c'est ce dont il est question dans Looking for Eric. La solidarité, la confiance en ses partenaires, les valeurs nobles du sport, mis au service de la vie.
Hélas, cette tentative de rassembler en un seul film tous les thèmes et les genres qui ont participé à sa réussite (cinéma ancré dans le social, comédie, drame familial, etc.) se solde par un échec. Cantona jouant son propre rôle se caricature à chaque apparition. Ce qui faisait la force de ses déclarations, dont la plus célèbre, sur les mouettes volant à la suite des chalutiers dans l'attente des sardines rejetées à la mer, résidait dans leur spontanéité. Ici, Cantona singe sa fameuse réplique et perd sa fraîcheur.
Certes, le second degré et la dérision motivent le footballeur-acteur, se moquant lui-même de son image, osant jouer de la trompette, entamer quelques pas de rock'n'roll, entre deux joints partagés avec le postier. Mais le dispositif de ses apparitions se montre trop répétitif et systématique pour séduire. Et finalement, lorsqu'il disparaît pour laisser le personnage principal occuper l'action, l'intrigue et son développement fonctionnent selon des principes hautement plus maîtrisés dans ses précédents films. Malgré quelques scènes truculentes, comme cette séance où les amis d'Eric se mettent dans la peau de leur idole, rassemblant du coup dans la même pièce Gandhi, Sinatra et Fidel Castro, ou encore l'invasion dans la demeure d'un voyou de justiciers portant tous un masque à l'image du footballeur, le film se contente de recycler les bonnes vieilles recettes déjà utilisées dans les précédents pour ne rien offrir de neuf. Raté.
Moland Fengkov
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